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Saturday, July 24, 2010

Les gènes de "mère poule"...

Ô mère, pourquoi m'as-tu fait ça? Pourquoi m'as-tu transmis ces gènes-là?

Je m'inquiète beaucoup. Pour moi parfois, mais surtout pour les autres.

Hier, j'ai manqué un appel. Quelqu'un voulait me parler. Quelque chose lui est arrivé, et ce quelqu'un voulait m'en parler. Suffisamment m'en parler pour vouloir me parler tard le soir à une heure où il n'est plus vraiment convenable d'appeler. Le message se veut rassurant : "Inquiète-toi pas, y'a rien de grave. J'avais juste envie de jaser de...".

Moi? Ne pas m'inquiéter? C'est comme demander au soleil de ne pas se lever! ;oP

Et je n'ai vu le message que ce matin. Pas moyen de rejoindre la personne. Grmbl... Mon esprit s'emballe. Qu'est-ce qui se passe? Pourquoi je peux pas la rejoindre? Est-il arrivé quelque chose? La situation s'est-elle empirée?

Bon, du calme. Respire par le nez, AM. "On s'énerve pas"! Écoute tes propres conseils, pour une fois! ;)

Tiens, on se change les idées :



Friday, June 11, 2010

Beu-eu-eu-eu-eurk!!!

Des fois, tu croises des gens vraiment dégueulasses!

Dans le métro, tantôt, y'a une femme à côté de moi. Je dis femme, mais franchement, je me suis posée un moment la question "femme ou homme?". Anyway, elle se tient debout à mes côtés, et on s'accroche au même poteau pour ne pas perdre l'équilibre lorsque le métro joue à arrête-repars. Je la vois soudain se foutre l'index dans le nez, et commencer à tripatouiller là-dedans. Apparemment insatisfaite du résultat, elle change pour le majeur, puis l'annulaire, puis le petit doigt. Sérieux, ça levait le coeur de la voir aller, et ça n'en finissait plus! Et moi, je regarde son autre main qui frôle la mienne sur le poteau depuis tantôt (parce que, j'ai beau me replacer sans cesse pour ne pas qu'elle me touche, elle trouve toujours moyen de bouger et de me frôler)...

Sérieux, je suis pas le genre à capoter microbe et tout le kit, mais en sortant du métro, la première chose que j'ai fait, c'est que je me suis passé les mains au Purel (une chance que j'en avais sur moi!). C'était viscéral, fallait que je me lave les mains! Beurk! Beurk! Beurk!

Monday, June 7, 2010

Non mais là, ça devient pathétique...

En fait, ça fait 10 jours que je me réveille systématique entre 5h et 6h d'un cauchemars. Le genre de rêve suffisamment intense pour m'empêcher de me rendormir ensuite. Sérieux, dans les deux dernières semaines, des nuits sans cauchemars, j'en compte 3. Des nuits de 8h, donc, j'en compte 3. Je commence à m'en ressentir.

Et puis, ça commence à drôlement m'énerver! Cercle vicieux, vous allez me dire, puisque s'énerver, c'est un des meilleurs trucs pour mal dormir... Mais hier soir, j'étais vraiment certaine que j'étais repartie pour une bonne nuit. A. et moi on s'est tapée la parfaite journée cocooning, avec petit déjeuner au lit, jeux vidéos (Zelda) et petits movies (thatguywiththeglasses.com). Ajouter à ça quelques crises d'affection de Paprika et ledit petit chat qui s'endort à vos pieds le soir et vous avez une belle journée reposante et relaxante au max. Résultat : me voilà finalement debout après moins de 5h de sommeil, à me lamenter ici.

C'est pas que je n'ai pas l'habitude. Depuis que j'ai 11-12 ans (et même plus jeune, je crois), j'ai l'habitude de faire des cauchemars. Systématiquement. Au moins 1 ou 2 fois par semaine. Mais en général, c'est le genre de truc où tu te réveilles, tu te sens bizarre, tu rouspètes un peu, tu tournes 3-4 fois puis tu te rendors. Rien de bien bien fatigant (littéralement). Mais ces jours-ci, c'est plus le genre de rêve d'où l'on se réveille tout en sueur, ou encore en sanglots, ou avec l'impression d'avoir un bloc de ciment qui s'enfonce dans sa poitrine. Bref, pas très agréable...

Au menu en général : le zombie. J'aime pas les zombies. Amenez-moi des monstres, des fantômes, des loup-garous, des vampires, des extra-terrestres : pffffff! M'en fous. Mais le gémissement plaintif d'un zombie : brrrrr... Et encore, le zombie intelligent, déformé, surpuissant, y m'énerve pas vraiment. Mais la créature mindless, implacable, dévorante... Ça c'est plus le genre à me faire angoisser.

Sinon, c'est les papillons de nuit, les deuils, les tortionnaires... Joyeux sujets, non? ;oP

Je sais pas trop ce que je vais faire. Là, je pense que je vais aller me recoucher. Peut-être que de m'être abondamment épanchée ici va au moins m'acheter quelques heures de sommeil encore? Sinon, je vais peut-être me claquer une bonne séance de Resident Evil (cuire quelques zombies à coup de lance-roquette, c'est peut-être ce que ça me prend? ;)).

Wednesday, November 11, 2009

Listen, do you want to know a secret?

"ZZZZUUUUUUUUUTTTTTTTTTT", comme dirait le roi Arthur!

Je suis un peu en colère, ces jours-ci. Un peu triste aussi. Maussade serait peut-être un meilleur mot. Vexée? Je sais pas comment dire...

J'ai appris quelque chose, récemment. Quelque chose que je n'étais pas destinée à entendre, mais qui est parvenu à mes oreilles, et disons juste que c'est chiant. Je ne pointe pas du doigt, je ne raconte pas vraiment, parce que je ne veux pas mettre des gens dans l'embarras (quoique, ma foi, je doute que les personnes concernées viennent ici lire mes épanchements). Reste que, j'ai été blessée, là-dedans.

Qu'est-ce qu'il faut faire pour se faire accorder le bénéfice du doute? Parce que les ragots qui courent sur mon dos en ce moment, ils sont pas très jolis. Venant de la part de des gens que j'aime bien, c'est dur...

Je sais, je sais. Faut se foutre de ce que les gens pensent de moi. J'essaie. Je tourne ça à la blague avec ma soeur. Mieux vaut en rire qu'en pleurer. J'y arrive pas toujours, par contre. Veut, veut pas, on espère quand même que les gens autour de nous nous respectent dans ce que l'on est, dans nos choix, dans nos convictions, et qu'avant de s'ouvrir la trappe sur le compte de notre petite personne, ils viendraient au moins aux sources pour connaître l'envers de la médaille.

Je vais laisser l'eau couler sous les ponts, et réfléchir encore à tout ça. Ça donne rien de m'emporter maintenant, je suis encore blessée et en colère, et je risque seulement de jeter de l'huile sur le feu. Reste que je me pose la question : je fais encore confiance à ces gens-là, ou je les envoie paître?

Mouais... On dirait que c'est encore la colère qui parle!

Je m'excuse pour ce post cryptique, mais j'essaie de ventiler sans mettre le feu aux poudres. Merci de votre patience!

Monday, August 10, 2009

La vie merde, des fois...

Ce week-end, j'étais chez mes parents à MH. Dans l'ensemble, ça été une belle fin de semaine. Belle température samedi, bonne bouffe, bon porto, partie d'Arkham Horror avec mon frère, placoting avec ma maman et même une jasette sur les voyages avec mon père.

On a aussi chassé la chauve-souris. Une de ces bestioles volantes s'était introduite dans la maison. J'aime bien les chauves-souris, mais malheureusement ce sont des animaux qui sont souvent porteur de la rage, et avec notre berger allemand Patmol dans la maison, la chauve-souris n'était pas trop la bienvenue. C'est finalement mon père qui l'a attrapée avec son filet à pêche et il a ensuite pu la relâcher saine et sauve, quoique peut-être un peu confuse...

Le truc moins cool de ma fin de semaine, c'est les nouvelles du côté de ma grand-maman. Certain(e)s d'entre vous savent déjà qu'elle a fait une grosse pneumonie au début du mois de juillet. Elle était déjà plutôt affaiblie, et la pneumonie l'a vraiment amochée. Elle était finalement sortie de l'hôpital et rentrée chez elle, et je croyais qu'elle prenait du mieux lentement mais sûrement, mais apparemment, ça n'est pas tout à fait comme ça que ça se passe...

Je ne suis pas tellement à l'aise à parler de choses hyper personnelles sur le net. Ça a l'air drôle de dire ça après avoir publié plein de choses à propos du décès de mes chats, mais ces événements ne concernaient que moi et mon mari. Là, ça concerne ma famille... En même temps, j'y ai rêvé toute la nuit, à ma grand-mère, et je me dis qu'il faut que ça sorte...

Bref, la convalescence de ma grand-mère ne se passe pas bien, parce que ma grand-mère se laisse aller. Elle mange peu ou pas, ne suit pas les recommandations du médecin, prend mal (ou carrément pas) ses médicaments... C'est comme si elle avait complètement abandonné. Pourtant, physiquement à tout le moins, elle n'est plus "malade". Mais elle semble juste ne plus vouloir se battre, ne pas vouloir se remettre.

Je sais que ça fait un bout de temps qu'elle est lasse. Elle ne s'est jamais vraiment remise de la mort de ma tante (j'avais à peu près 8 ans à l'époque), et elle a beaucoup souffert de la mort de mon grand-père. Pourtant, elle avait toujours l'air de vouloir continuer, de s'agripper. Mais là...

Je ne sais pas trop ce qui va se passer. Mes parents sont tous les deux terriblement inquiets, chacun à leur façon.

Pour ma mère, c'est très difficile, parce que c'est un peu ce qui est arrivée à ma grand-mère maternelle. À un moment donné, elle a cessé de manger, de sortir, de prendre soin d'elle, et elle s'est affaiblie au point ou elle finit par faire une embolie pulmonaire. À cette époque, ma mère et mon grand-père avaient tout essayé pour l'aider. Ils l'avaient amené chez le médecin, à l'hôpital, chez psychologues et psychiatres, mais personne n'a pu rien faire. Ça a été comme un suicide passif.

Pour mon père, le plus dur, c'est qu'il s'occupe quotidiennement de ma grand-mère depuis qu'elle est entrée à l'hôpital. Tous les jours, il va la voir et essaie de l'aider et de l'encourager. Il a tout essayé : patience, gentillesse, gâterie, fermeté, exigence, impatience... Rien à faire. Il a fini par se fâcher, par lui dire qu'il ne la laisserait pas abandonner. Elle s'est fâchée aussi, a dit des choses qu'elle doit maintenant regretter...

Je ne sais pas trop ce qui va arriver. J'espère que c'est juste un mauvaise passe. Que ça va se tasser... Je me sens un peu impuissante. Ça me fait de quoi. Je suis inquiète pour ma grand-mère, c'est clair. Elle est très faible en ce moment, et donc très vulnérable. Quelque chose de bénin pourrait facilement devenir quelque chose de grave...

Je pense beaucoup à ma mère et à mon père aussi. Avec maman, je parle souvent. Mon père, c'est très rare qu'il se montre (volontairement ou pas) sous un jour plus vulnérable, et ça m'a vraiment touché de le voir les larmes aux yeux en fin de semaine. Je l'ai vu pleuré deux fois, mon père. Il est de cette génération/mentalité qui dicte qu'un homme, ça ne pleure pas.

Je n'ai pas grand'chose d'autre à vous dire que : on verra bien. Ça ne donne rien de me tourmenter sur la question. Je vais voir. Je vais probablement essayer d'appeler ma grand-mère, et de lui parler un peu. En même temps, si mon père, ma mère, mon oncle et sa femme ne peuvent pas lui faire entendre raison, je ne sais pas trop si je peux lui dire quoique ce soit qui ait un quelconque effet. Je crois que si je l'appelle, je ne vais même pas lui parler de rien. Juste lui dire que je l'aime et que je m'inquiète pour elle. Je l'appellerais bien cette semaine, mais mon autre oncle est là, et... disons juste que c'est très délicat, comme situation.

On verra...

Saturday, July 18, 2009

Bon ben...

...ça y est. Au moment où j'écris ces lignes, A. est parti à la clinique avec Saturne. J'ai serré mon gros minou dans mes bras et je lui ai donné une grosse poignée des croquettes qu'il aime tant. Je me disais que ça serait un "adieu" au goût de Saturne.

Je ne pensais jamais perdre deux chats comme ça, back-à-back. 4 mois, seulement, nous séparent du décès de Bastet. Mais bon... La vie, c'est plate comme ça, des fois.

Ça fait longtemps qu'il est malade, Saturne. Y'a plein de gens autour de moi qui n'en revienne pas qu'on ait tenu en vie aussi longtemps, A. et moi.

Ce qui est le plus difficile, dans tout ça, c'est que c'est la deuxième fois qu'il faut passer par là. Il y a un mois, notre gros minou n'était vraiment pas bien. Une visite chez le vet plus tard, et on apprend qu'il est en train de développer une intolérance à sa nourriture hypo-allergène. Faut encore le changer de bouffe; cette fois on lui donne une nourriture de protéine hydrolisée (un bien grand mot pour dire que les protéines dans cette bouffe sont dénaturées, de cette façon le système du chat ne peut les identifier et donc cela n'entraîne pas d'intolérance). La vet qu'on voit à ce moment-là ne nous dépeint pas un trop beau portrait. Saturne fait une infection des intestins, causée par son incapacité à digérer les aliments qu'il ingurgite, et il va falloir lui donner des antibiotique. On lui prescrit aussi un anti-allergène, pour aider le passage à la nouvelle bouffe. Mais si ça ça ne fonctionne pas, et bien, c'est sûrement qu'il y a un plus gros problème latent, genre un problème au foie ou au pancréas.

On repart avec pilules et bouffe hydrolisée. Saturne retrouve l'appétit, et cesse d'être malade. On se dit : "Ouf!".

Trois semaines plus tard, notre chat recommence à être malade. Et pire qu'avant. A. et moi, on s'inquiète. Le pancréas ou le foie? La vet nous a clairement dit que pour faire un diagnostic approprié, il faudrait opérer Saturne, mais à l'âge qu'il a, il pourrait très bien ne jamais se remettre d'une telle chirurgie. Et c'est très onéreux comme procédure. Bref, on avait l'impression que la vet nous disait : "Si les médicaments ne marchent pas, à moins que vous vouliez risquer beaucoup et mettre beaucoup d'argent sur le chat, il n'y aurait probablement pas d'autre choix que d'abréger ses souffrances. Comme si elle voulait nous préparer au pire...

On parle beaucoup, A. et moi. On prend notre décision. On l'amène chez le vet et on demande à ce qu'il soit euthanasié. C'est terrible, prendre ce genre de décision. Surtout que, lorsqu'il n'a pas de crises de vomissements, Saturne a l'air en pleine forme.

Mercredi, je passe l'après-midi avec Saturne. Chaque fois qu'il vient me coller, je suis toute à l'envers. Je vous jure que j'ai été horriblement improductive cette journée là. Un moment, je suis même aller m'étendre. Pas parce que j'étais fatiguée (je pouvais pas dormir!), mais parce que je savais que Saturne viendrait avec moi et se nicherait contre mon épaule pour faire la sieste en ma compagnie. C'est effectivement ce qu'il a fait.

C'est une fois chez le vet que ça dérape. On ne voit pas la vet de l'autre fois, mais un autre homme que l'on a déjà vu une fois (c'est lui qui a endormi Bastet). Lorsqu'on lui raconte comment est Saturne, il se montre terriblement réfractaire à l'idée de l'euthanasie. "Vous avez là un animal qui est en pleine forme si on réussi à contrôler ses vomissements. Et il a bien répondu à la médication, au début. Si on augmente la dose, je vous garantis qu'il va se replacer. J'ai en ce moment même, à l'arrière, un chat qui a le même genre de problème, et qui survit depuis 3-4 ans depuis qu'il est sur médication".

Moi je ne veux pas. Ça fait plein de fois qu'on essaie de guérir/contrôler les symptômes de Saturne, et ça ne marche jamais longtemps. Je ne suis plus capable de me taper l'inquiétude à savoir si mon chat peut vivre encore un peu ou s'il est condamné, et je ne veux plus souffrir les désagréments qui accompagne la maladie de Saturne (être chroniquement réveillée par un chat qui vomit partout, ça dure un temps mais après un moment...). En plus, s'il faut le médicamenter indéfiniment, ça veut dire que s'il saute une journée de médication, il va être malade. Or, nous, on a de la famille et des ami(e)s un peu partout dans la province (et même en Ontario!) et ça n'est pas rare qu'on passe une fin de semaine à l'extérieur. Qu'est-ce qui va arriver dans ces cas-là? On va revenir à l'appart et Saturne va avoir été malade à chaque fois?

[Je viens d'avoir un appel d'A. Il y a eu une urgence à la clinique et il va devoir attendre plus longtemps que prévu avant de pouvoir passer. Tournons le fer dans la plaie encore un peu! ;oP]

Sauf que le vet insiste. "Mais si! Mais si! Vous allez voir! Vous n'allez quand même pas détruire un animal qui a encore de belles années devant soi"! Et à côté, j'ai mon A., les larmes aux yeux, qui voit une chance de sauver son chat. Celui qui est né chez lui, qu'il adore et qu'il voudrait garder encore. Alors il cède, mon tendre époux. Et mes objections sont perdues dans les recommandations du vet...

On revient à la maison avec Saturne. Je suis en colère. Je ne veux pas y croire. Pas question d'avoir encore de faux espoirs. Ça ne fonctionnera pas, j'en suis certaine! Une fois à la maison, d'ailleurs, A. a lui-même des doutes. Le soir, il regrette de s'être laissé influencer par le vet. "Au fond, me dit-il, je me rends compte que moi aussi, je voulais que ça finisse, tout ça. Je regarde Saturne et j'ai l'impression que j'aimerais mieux qu'il ne soit plus là".

Jeudi et vendredi passent, et Saturne semble aller pas trop mal. Il a pas beaucoup d'appétit, mais bon... Le vet a dit à A. que ça lui prendrait peut-être quelques jours avant de redevenir vigoureux, et qu'il serait probablement encore un peu malade, mais que ça finirait par passer.

Dans la nuit de vendredi à samedi, c'est là que ça merde vraiment. Saturne a deux crises et est malade à 7-8 reprises. C'est la goutte d'eau d'un vase qui déborde déjà. Fuck les histoires du vet! Saturne est pas juste malade parce qu'il "s'adapte à la médication". On ne parle pas ici d'un chat qui vomit un peu de bile; je ne sais même pas comment mon chat fait pour expulser tout ça de son corps! En plus, après tout ça, Saturne est tout bizarre. Il se couche sur le sol, dans une position qu'il n'adopte jamais, et il est terriblement amorphe. C'est clair qu'il souffre. "Demain, je retourne à la clinique et on met une halte à tout ça" me dit A..

Alors voilà, c'est aujourd'hui que ça se passe. A. y est en ce moment même. Pauvre A. qui doit en plus travailler ce soir! Ça ne sera pas facile...

Pour nous changer les idées, on est allé dîner chez ma soeur à son nouvel appart, dans lequel elle a enfin pu emménager (on dîne à 14h, parce qu'on est un peu déphasé avec la nuit qu'on a passé; je me suis d'ailleurs réveillée en sursaut super tôt ce matin, rêvant que je me faisais piquer la gorge par une guêpe furieuse... Pas la nuit la plus reposante). Ça me donne l'occasion de rencontrer Wops, le nouveau petit Boston terrier que ma soeur s'est acheté. Il est ultra mignon! Blanc et noir, il possède un trait hyper particulier : il a un oeil brun et l'autre bleu. Ça lui donne tout un regard. J'ai aussi découvert qu'il avait une forte envie de dévorer mes lobes d'oreilles! Il est tout petit (8 semaines aujourd'hui!) et fait ses dents de bébé. Il est malhabile sur ses pattes, et sa progression acrobatique sur les divans de ma soeur me fait rire aux éclats. Ça fait du bien de rire comme ça aujourd'hui.

Alors voilà, en gros, l'histoire de la fin de Saturne. J'espère seulement qu'A. va pouvoir passer avant de devoir rentrer travailler. Ça aurait pas de bon sang qu'il doive revenir ici et retourner là-bas demain. Et bien évidemment, il veut être là au moment où ça se passe. C'est son chat, après tout. Et aussi, je sais qu'il se sent coupable d'avoir cédé mercredi, et qu'il voulait à tout prix m'éviter de devoir revivre le stress de la pré-euthanasie.

Ce qui me choque le plus dans toute cette histoire (et je répète ici que je me doute bien que je m'acharne dans la colère parce que c'est moins difficile comme ça; ça fait oublier la peine), c'est l'attitude du Dr. C., le vet qu'on a vu la 2e fois et qui a convaincu A. de revenir avec Saturne. Je sais que pour certaine personne, la vie d'un animal est aussi importante que celle d'un être humain. Je ne suis pas d'accord (je refuse qu'on fasse souffrir gratuitement un animal, mais l'acharnement thérapeutique sur les animaux de compagnie et l'antropomorphisation, ça me fait salement grincer des dents). Je considère que sacrifier la qualité de vie de quelqu'un pour garder en vie un animal malade, c'est pas correct. Et c'est l'impression que j'avais avec Saturne les derniers temps. Et là, me faire traiter avec quasi-condescendance par le vet comme une "madame-qui-capote-pour-rien", voire comme une égoïste irresponsable qui ne veut pas laisser vivre son chat parce que ça lui cause quelques désagréments... J'ai vraiment pas apprécié. Notre décision était prise, et il aurait dû la respecter. Après tout, ça faisait longtemps qu'on faisait des sacrifices pour Saturne, et puis, il avait quand même 13 ans! Y'a plein de chats qui se rendent même pas là! Dans la nature, il serait mort depuis longtemps, notre Saturne. Je dis pas, si ça avait été un jeune chat de 2 ans qui avait effectivement la possibilité de vivre longtemps encore... Et même à ça. Médicamenter un animal pour le reste de ces jours, je sais pas...

Il est probablement encore trop tôt pour en parler, mais je ne sais pas si on va le remplacer. J'ai été tellement échaudée dans cette histoire que j'arrête pas de dire que je ne veux plus jamais de chat! Il me reste ma petite (grosse! ;)) Calypso, et ça va rester comme ça. J'imagine qu'une fois le deuil passé, je vais changer d'idée, mais en ce moment, je suis vraiment trop blessée et révoltée.

Je me demande aussi comment Calypso va réagir. À la connaître comme on la connaît, je me demande même si elle va seulement avoir une réaction à la disparition de Saturne. Avec sa mémoire et son Q.I. de poisson rouge, on est en droit de se le demander! Elle est déjà toute confuse parce que j'ai changé son plat de bouffe de place (Saturne parti, plus besoin que la bouffe de Calypso soit hors de portée du gros). Pauvre Calypso, je lui fait vraiment toute une réputation! Mais bon... Elle est tellement mignonne! ;) En tout cas, elle va avoir dans les prochains jours plus d'affection que ce qu'elle est capable d'en prendre, j'ai l'impression...

Saturday, June 20, 2009

Je n'aime pas...

... me faire réveiller deux nuits de suite par un chat qui est malade, sans pouvoir me rendormir ensuite. Surtout quand A. lui se rendort tout de suite, sans aucune difficulté (et c'est moi qui l'ai réveillé pour qu'il aille ramassé, parce que sinon il n'aurait jamais rien entendu!), et que je sais que je vais avoir de la visite le lendemain et que je vais être poquée toute la soirée. Et pour ajouter l'injure à l'insulte (ou l'insulte à l'injure, je ne sais plus), ma voisine se tape depuis 15 minutes "The Power Of Love", de Céline Dion, en boucle, pas assez fort pour que je puisse vraiment me plaindre du volume, mais juste assez pour que je l'entende en bruit de fond. Je combattrais bien avec ma propre musique, mais A. dort encore, lui, et si y'en a un de nous deux qui peut ne pas dormir dans la face de nos invités, tant mieux. J'ai ouvert la fenêtre du salon, et quand une auto passe et enterre le bruit, je souris. C'est rare que le bruit des voitures me réjouit!

...la glorification de la vengeance. Je suis tannée de ces films ou, le happy-end, c'est la mort du vilain aux mains du héros. La vengeance, c'est l'excuse qu'on se donne pour justifier notre désir de faire souffrir quelqu'un d'autre pour notre propre satisfaction. Ce n'est pas de la justice, c'est de l'égoïsme pur et simple. La justice, c'est les conséquences (à la mesure de la faute qui a été comise) qui sont imposées à quelqu'un par un tierce parti, neutre et objectif, au nom d'un "greater good".

... que mes amis traversent des moments outrageusement pénibles qui leurs sont imposés par d'autres personnes avec qui il semble impossible d'arriver même à un statu quo. Je m'inquiète, je peux pas m'en empêcher...

* Je modifie cette note pour ajouter que je n'aime vraiment pas, que je ne comprends vraiment pas comment on peut faire pour écouter une toune over and over again. Même une chanson que j'aime bien, au max, je l'écoute une fois ou deux de file. Pas trente! Ça va bientôt faire 1h30 que la voisine est sur sa chanson de Céline Dion. Moi je me serais tiré une balle depuis longtemps. Une chance, A. est debout alors, j'ai pu mettre ma propre musique pour enterrer Céline. Ouf!

Thursday, May 28, 2009

Encore!

Je fulmine. Je viens encore de me faire réveiller par la sonnette de mon appartement, à 1h22 du matin, cette fois-ci. Encore un mercredi, et encore autour de 1h30. Coïncidences? Difficile à dire sur un échantillon de 2 événements! Mais bon...

Cette fois-ci, pas vraiment de doute. Pas de Publi-Sac à ma boîte aux lettres pour ballotter au vent et accrocher la sonnette, et de toutes façons, pas de vent. À moins qu'il ne s'agisse d'un court-circuit dans ma sonnette (qui se déclenche mystérieusement seulement la nuit), je ne vois pas ce que ça peut être d'autre qu'un geste délibéré d'un autre être humain.

Je fulmine. Au fond, c'est un peu con de se vexer de la sorte. Seulement, moi, le sommeil, ça n'est pas quelque chose qui me vient facilement. J'étais crevée, c'soir, aussi je me suis couchée tôt exprès pour être en forme demain. Mettons que c'est plutôt à l'eau comme plan...

Pour me consoler, je m'invente des inepties : j'imagine le pauvre type qui, les soirs où la lune frôle son premier quartier, se transforme en "Témoin-de-Jéhovah-Garou" et se voit contraint de sonner à toutes les portes qu'il croise. Avec toute la force de son âme, il lutte et lutte, et parvient parfois à contrôler ses pulsions diaboliques, mais bien sûr, devant ma porte, il échoue et...

Mouais... Faut vraiment que je dorme! ;)

Tuesday, March 17, 2009

*Très énorme gros soupir*

J'avais raison, finalement, de m'inquiéter pour sa santé. Bastet est morte aujourd'hui... :(((

Je vous disais ce matin qu'elle n'était pas en forme, et bien, plus la journée avançait, pire c'était. Elle a vraiment dégringolé tout d'un coup. Dans l'après-midi, elle n'arrivait même plus à marcher et pouvait à peine tenir debout! Quand nous sommes arrivés chez le vet pour son rendez-vous, elle frôlait le coma. On ne sait pas trop ce qui s'est passé, mais c'est clair que ses reins ne fonctionnaient plus du tout comme il faut. Elle était complètement déshydratée même si elle buvait tout le temps, sa température corporelle avait drastiquement chuté. Qu'est-ce qui a causé ça? On ne le saura jamais vraiment. Ça devait faire longtemps que ça couvait, mais comme les chats, contrairement aux chiens, ne montrent jamais qu'ils ne vont pas bien, c'est le genre de truc qu'on ne voit pas venir, et quand enfin les signes sont apparents, il est déjà trop tard. Tout ce qu'on a pu faire, c'est abréger ses souffrances.

Elle va beaucoup me manquer. J'ai réalisé tantôt que je l'ai eu à 15 ans, et qu'elle avait 16 ans. J'ai donc vécu avec elle plus longtemps que sans elle.

Au moins, il me reste Saturne et Calypso! Je vais les chouchouter abondamment, et sûrement m'angoisser dès qu'un des deux va agir bizarrement pendant un bout de temps, mais bon... La vie continue.

J'ai beaucoup pleuré, et je vais sûrement pleurer encore un peu, mais je me console en me disant qu'au moins, elle a eu une super belle vie. Elle a été aimée et choyée pendant ces 16 années. Et puis, c'est vrai, je m'y attendais un peu. Elle était bien vieille, après tout.

Alors voilà! Si vous avez un chat qui se met à boire beaucoup d'eau sans jamais sembler rassasié, allez chez le vet tout de suite, même s'il a l'air encore en forme. Comme ça si jamais c'était quelque chose de plus grave, vous aurez peut-être une chance d'intervenir avant que ça soit trop avancé.

Et Danny, je peux te dire que ce soir, je sais exactement comment tu as dû te sentir ces derniers jours. Je te renouvelle mes sympathies. :o/

Première visite au Marché

Je suis allée prendre une grande marche tout à l'heure. Ça a fait du bien, de l'air frais, du soleil et de l'exercice. J'avais besoin de me changer les idées.

J'ai compté, et en marchant d'un bon pas, ça me prend environ 50 minutes aller-retour pour me rendre au Marché Jean-Talon. Je vais essayer d'en faire une activité quotidienne (ou au moins 3 fois par semaine). L'hiver, je finis toujours par me transformer en marmotte, et lorsque le printemps arrive, je me rends compte que j'ai encore une fois beaucoup trop perdu la forme.

Bien sûr, le Marché n'est pas très palpitant à ce temps-ci de l'année. Il y a les boutiques d'ouvertes (toujours intéressant), et il y a quelques exposants qui restent ouverts à l'année, mais dans l'ensemble, c'est comme le reste de la ville : des restes de neige sale, des déchets exposés par la fonte, de la gravelle et du sable qui s'accumule un peu partout. Nah, Montréal au printemps, c'est pas très beau, même dans ses endroits les plus charmants.

La seule chose que j'ai acheté : de la pâte a pizza Au Pain Doré. D'habitude, j'achète celle surgelée, chez IGA, mais là je voulais en essayer une autre. Je vais probablement essayer une recette de Louis-François Marcotte (avec ma touche personnelle), et en faire un foccacia aux herbes, avec une bonne huile d'olive et un filet de vinaigre balsamique. Avec une salade, ça devrait être bon!

En revenant du Marché, j'ai vu un vrai con. Il était au milieu de la rue Saint-Denis (sur la ligne blanche) alors que la lumière était verte pour cette rue! Quatres voies de chauffeur Montréalais, c'est pas quelque chose que l'on traverse au petit bonheur! C'est déjà hautement con de le faire, mais en plus, l'imbécile tenait d'une main un siège-transporteur avec son bébé dedans! Qu'il veuille prendre des risques inutiles, c'est, son problème. Mais qu'il mette la vie de son enfant en danger aussi stupidement, c'est digne d'un vrai con.

Je suis passée devant le parc au coin Villeray/Châteaubriand. On venait juste d'émonder les peupliers, et ça sentait le bois frais. Cette odeur me ramène toujours à mon enfance, où j'habitais avant. Sur notre terrain, il y avait deux immenses peupliers...

Je saute du coq à l'âne, mais j'ai de l'eau chaude aujourd'hui! Depuis hier soir, en fait. Ça fait du bien de prendre un bon bain chaud ce matin!

*Gros soupir*

Ça s'arrange pas, pour ma Bastet. Elle a été encore malade cette nuit. Ça fait presque 48h qu'elle n'a rien gardé, et elle est drôlement faible. Je vais aller chez le vet ce soit, et vous dirai ce qui en est quand je saurai... :(

Monday, March 16, 2009

*soupir*

Ce matin, pour la 4e fois en ligne, je me suis fait réveillée par Bastet qui pissait à l'extérieur de la litière. Oh! Elle, elle était dans la litière! L'ennui, c'est qu'elle est tellement vieille qu'elle arrive difficilement à s'accroupir, et donc elle se ramasse avec le derrière trop haut... Ce qui n'aide pas, c'est qu'elle m'avait aussi réveillée à 4h du matin en étant malade (sur le tapis de la porte, bien entendu). Ce qui est le plus décourageant, c'est qu'on vient d'acheter une nouvelle litière beaucoup plus grande, dans l'espoir qu'elle y entre plus profondément et donc que ça règle le problème, mais nada... Pourtant, dans l'autre litière qu'on a elle ne fait pas (moins) de dégâts. Aujourd'hui, on va switcher les litières et on verra bien... Sinon, faudra peut-être songer à prendre Saturne avec nous, à la place. Mais cette perspective ne m'enchante pas, parce que si on a choisi de prendre Bastet avec nous, c'est parce que Saturne, quand il commence à avoir faim à 5h30-6h du matin, avait l'habitude de nous réveiller en venant gigoter sur le lit. Moi qui veut dormir...

Ça me décourage. Ça me décourage parce que je connais plein de gens qui ont eu ce genre de problème et qui ont enduré ça pendant longtemps. Ça fait deux ans que ma mère nettoie en arrière de Gros Ti-Pete (et lui c'est tas et pisse), des fois deux fois par jours. Je ne me vois tellement pas faire ça. Je suis peut-être trop égoïste, trop impatiente, mais je ne pense pas que je vais tenir plus d'un mois. Et en attendant, je vais tout faire pour essayer de trouver une solution. Si vous avez une idée, faites-m'en part!

En fait, je me dis : "Fais un effort! De toutes façons, elle va pas durer encore longtemps, ta vieille". Elle a quand même 16 ans. Elle m'inquiète, ces jours-ci. Elle a encore maigri, même si elle peut maintenant manger toute la nuit si ça lui chante. Sa patte arrière droite la fait souffrir de temps à autre. Elle fait de l'arthrite (ça lui donne une drôle de démarche). Elle est tellement inactive! Elle dort toute la journée et toute la nuit, et se réveille seulement pour manger ou pour aller dans la litière. Elle commence à s'épuiser pour un rien. Quand elle embarque sur le lit (une chance que notre base de lit est brisée et que le semier est directement sur le sol parce que je crois qu'elle ne pourrait plus monter), elle se couche immédiatement sans venir quêter d'affection ou sans se choisir une place confortable. On dirait qu'elle s'effondre. Lorsqu'elle va à son bol d'eau, elle boit puis, elle se couche à côté un moment, comme s'il lui fallait se reposer avant de retourner jusqu'à son coussin... Et elle boit tout le temps, ces jours-ci. Je me demande si elle ne commence pas à faire du diabète...

Je ne veux pas être le genre de personnes qui vont s'obstiner à faire survivre un animal qui n'a plus du tout de qualité de vie juste parce qu'ils/elles ne sont pas capable de se défaire de l'animal.

En même temps, quand je me dis ça et tout le reste, y'a cette petite voix dans ma tête qui chante : "Tu essaies de rationaliser tes idées parce qu'au fond, tu ne veux juste pas ramasser du pipi de chat tous les matins pendant deux ans"!

Je vais voir. En même temps, j'ai les larmes aux yeux rien que de penser que je devrais m'en défaire. Mais je la regarde à côté de moi, devant son plat d'eau, dans une drôle de posture, appuyée sur tout son pied au lieu d'être assise ou sur le bout des doigts, et je me dis : "Elle sera pas éternelle, ma vieille".

A. est encourageant, et me dit qu'il va essayer de modifier la litière pour forcer Bastet à y entrer plus profondément. Sinon, y'avait un autre modèle au Pet Shop, avec une plus petite porte. On verra bien...

Sunday, March 15, 2009

D'l'eau d'l'eau!

J'ai plus d'eau chaude. Ça fait plus de deux jours. On va venir changer ma tinque demain soir. C'est pas particulièrement commode. Je dois faire bouillir de l'eau pour faire la vaisselle, ou pour prendre mon bain (on oublie la douche!). Je garde donc la cuisine au minimum pour économiser la vaisselle, et mon plus grand chaudron a été extirpé de l'armoire, en cas de besoin.

C'est drôle, mais me semble que j'entendais déjà dans ma tête les gens dire : "Tu vois, t'es chanceuse. Dans l'temps, y'en avait pas d'eau chaude! Pis y se débrouillait très bien pareil. La vie moderne nous a pourris gâtés"...

Je ne sais pas ce qui motive le monde à dire des choses comme ça. Qu'est-ce que l'on peut gagner d'un pareil discours? Discréditer le monde moderne? Je veux bien, mais après, quoi? Et puis, c'est pas comme si ceux qui s'exclament de la sorte seraient le genre de monde qui pourrait très bien vivre sans les commodités d'aujourd'hui.

D'habitude, je leur réplique de quoi dans le genre : "Je ne dis pas que nos ancêtres se la coulait douce. Bien au contraire. Mais au moins, leur mode de vie et leur routine étaient adaptés aux inconvénients que le manque de commodité procurait. Moi, ma vie elle est adaptée à mon environnement actuel, un environnement dans lequel il est normal d'avoir accès à de l'eau chaude. Prends mon ancêtre et enlève-lui son poêle à bois, et il serait aussi fourré que je le suis en ce moment. Et puis, prends mon ancêtre et mets-le dans notre vie moderne, avec le rythme de vie trépidant, la technologie qui fait partie de notre quotidien, la voiture, le métro, la carte de guichet, et je te parie qu'il fait pas une semaine, l'ancêtre! Bon, c'est peut-être une exagération, mais il serait aussi dépourvu à notre époque que je serais dépourvue à la sienne". Je sais pas si ça fait tant de sens que ça, mais c'est comme ça que je le vois...

Je ne comprends pas pourquoi on glorifie toujours cette époque où "le monde avait la vie dure". Comme si, depuis que la survie n'est plus une affaire quotidienne pour la plupart des gens, la vie était devenue "facile et oisive". Si vous voulez mon avis, toutes les époques se valent plus ou moins si on se replace dans le contexte. Et ceux qui disent qu'on a la vie facile aujourd'hui, parce que l'on a toutes ces commodités au bout de nos doigts, devraient peut-être regarder un peu autour d'eux. L'être humain n'a probablement jamais été soumis à autant de pression quotidienne, n'a peut-être jamais eu un rythme de vie aussi demandant, n'a que rarement été autant bombardé d'exigences professionnelles, sociales, environnementales, etc. Aujourd'hui, on est plus seulement responsable de son petit chez soi, mais on est responsable de la planète! Ça fait lourd sur les épaules, me semble...

Bref, tout ça pour dire que, c'est chiant pas avoir d'eau chaude... ;)

Tuesday, February 17, 2009

3h23

J'insomnise. Ça vous surprend, n'est-ce pas? Vous pouvez au moins concéder que ça fait un petit moment que ça ne m'était pas arrivé.

En général, ça ne me dérange pas tant que ça. C'est chiant, certes, mais je sais que je peux me permettre de me lever un peu plus tard sans problèmes. Sauf qu'aujourd'hui, évidemment, j'ai plein de choses à faire (je suis entre autre attendue pour dîner)! Je peux pas me lever si tard que ça... Donc, je vais être poquée toute la journée, je vais avoir les deux yeux dans le même trou à 19h30, et en plus, c'est pas mal la seule soirée cette semaine qu'A. et moi on peut passer ensemble (à part vendredi, et encore, c'est pas sûr). Grmbl...

Au moins, y'en a deux qui semblent en être heureux. Saturne et Calypso profitent de ma présence de leur façon respective : Calypso est venue quémander sa ration de colles tout à l'heure, et Saturne, bien ronronnant, est couché sur le divan à côté de moi.

En plus, pour concrétiser la loi de Murphy, j'ai écrit ce matin à ma maman pour la rassurer que tout allait bien (je t'ai pogné un de ces virus la semaine d'avant, ouch!). Tout va bien m'man, sauf que je ne dors pas depuis 3h23 ce matin.

Mais bon, tant qu'à vous casser les oreilles avec mon plaignage, autant transformer ce post en quelque chose de constructif. Je vous demanderai donc une petite réflexion que, j'espère, vous partagerez éventuellement avec moi.

Pour faire dans le traditionnel, je vous dirai que ça concerne une connaissance d'une amie. Une femme que j'ai déjà entrevue, mais sans plus. J'en entends souvent parlé, par contre, car ses déboires sont nombreux et ont parfois de sérieuses répercussions.

Cette femme, donc, est de moeurs assez légères. Cela en soi, même si ça favorise souvent les complications sentimentales, n'est pas nécessairement mauvais... quand on est responsable. Or, elle, elle ne l'est pas, et elle vit malheureusement avec les conséquences. Est-ce que ça l'a responsabilisée? Un peu. Mais pas assez.

Ben oui. M.T.S. (faut dire I.T.S. maintenant, non?). Et grave à part ça. Incurable. Ça non plus, ça n'a surpris personne. C'est d'ailleurs à ce demander comment ça se fait que ça ne lui est pas arrivé plus tôt.

[Je fais ici une parenthèse. Le vaccin Gardasil, c'est pour se protéger contre une MTS, non? Donc, si t'es une personne responsable et que tu te protèges convenablement, t'en a pas besoin, non? Mais si on se fit à l'annonce, 75% des Canadiens vont attrapper le VPH dans leur vie. C'est énorme! Ça fait du sens, pour vous, que 75% des Canadiens attrape une MTS? Je sais pas trop... Soit ça s'attrape autrement, soit je donne beaucoup trop de crédit aux gens autour de moi, soit c'est encore le monde de la pub qui déforme la réalité! ;oP Take your pick!]

Revenons-en au fait... Cette femme, disais-je, a donc une grave MTS incurable. Elle n'a toujours pas changé de style de vie, mais au moins, elle prévient les gens avec qui elle a des relations (habituellement, en tout cas... :( ). Or, une fois, la dame veut coucher avec un mec. Elle lui dit : "J'ai telle MTS, ça te dérange qu'on couche ensemble?" et le gars lui dit que non. Hors, alors qu'ils vont passer à l'acte, ils se rendent compte qu'ils ont pas de condom. Le gars dit : "Bah, c'est pas grave. Ça me dérange pas de prendre le risque". Et ils baisent.

Quand la femme a raconté cette aventure (littéralement) à mon amie, celle-ci s'est exclamé : "Ça va pas la tête!?!". Et l'autre, toute ébahie, rétorque : "Ben quoi. Il m'a dit que ça lui dérangeait pas. C'est son trouble à lui". *Soupir*...

Je sais, pour en avoir parlé avec quelques personnes, qu'il y a un certain nombre de personnes qui sont assez d'accord. Si le gars est assez épais pour coucher avec la fille en sachant qu'elle a une MTS grave et incurable, c'est son trouble à lui si il veut pas se protéger. D'une certaine façon, je suis d'accord avec cette affirmation. Là où je ne suis pas d'accord, c'est quand on insiste pour dire que la fille, lui ayant fait part du problème et ayant reçu son accord pour la baise, était libre de coucher avec lui s'il se foutait du risque. Je ne suis pas d'accord. Je vois ça un peu comme se promener sur la rue avec une bouteille de poison. Si je parle avec un gars que j'ai croisé et qu'il m'en demande un verre, même si je lui dit que c'est du poison et qu'il en veut quand même, si je lui en donne, je suis aussi responsable que lui de ce qui lui arrive ensuite. Pour moi, cette fille est responsable de sa maladie, en ce sens que c'est à elle de faire en sorte de ne pas la propager, et de ne pas rendre les gens autour d'elle malade. Moi, je serais tellement pas capable. Et surtout, en sachant le genre de vie que ce gars a, faut se demander à combien de personne il va refiler cette MTS ensuite!

Cela amène d'ailleurs un autre point fort intéressant. Si le type est prêt à coucher avec la femme sans protection, on est en droit de se poser la question (avec combien de filles ne s'est-il pas protégé préalablement, et ce même si elles lui ont dit qu'elles avaient telles ou telles bibittes. Encore plus de raison de vouloir se protéger, non?

Alors... Vous en pensez quoi, vous?

Thursday, January 15, 2009

Courtoisie dans le métro

C'est quelque chose qui me fatigue vraiment : lorsque le métro arrive en gare et que tu dois sortir du wagon, et qu'il y a trois grosses madames vis-à-vis la porte qui se bousculent presque déjà. C'est évident qu'elles veulent se jeter sur les bancs libérés. Et lorsque les portes ouvrent, elles ne te laissent pas le temps de débarquer, non! Elles poussent et poussent et poussent, et toi tu essaies juste de SORTIR du wagon. Mais tu es pris, et tant qu'elles ne se sont pas ruées sur les places assises, pas moyen de passer. 'fait chier...

En général, la règle non-écrite décrète que lorsque le métro arrive, tu te places sur le côté des portes, tu laisses le monde débarquer et ensuite tu te glisses dans le wagon. Mais bon, les règles, c'est pour les autres, non? ;oP

Wednesday, January 14, 2009

Pardon?

J'ai, bien entendu, écouté le match Montréal-Boston hier. Sans me rappeler un certain match contre la Caroline qui m'avait choqué, horripilé et horriblement déçu, je dirais que le match d'hier était pas trop fort sur l'arbitrage.

C'est vraiment un problème, l'arbitrage, au hockey. Je sais, je sais, ce sont des humains, les arbitres, ils ont pas des yeux tout le tour de la tête. Et en plus, à part pour les buts, ils peuvent même pas voir de reprises vidéos. Ils font, la plupart, du mieux qu'ils peuvent. Sauf que y'en a certain que, le mieux qu'ils peuvent, c'est de la merde comme dirait quelqu'un que vous connaissez bien.

Je ne voudrais pas être arbitre. Surtout pas dans un match du Canadiens.

Bon, le bâton au visage de Bégin, pas terrible, mais apparemment personne ne l'a vu, et c'est compréhensible. Par contre, quand on projette D'Agostini contre la bande, ça, faut expliquer comment ça se manque! Et quand c'est Andrei Kostitsyn qui plaque Ward, lui, il écope d'un 5 minutes. Faut m'expliquer (d'abord parce que je suis même pas sûre qu'il l'a vraiment plaqué de dos, et ensuite, parce que donné 5 minutes pour ce genre d'infraction, ça ne se fait pas sans sortir le joueur du match, non?). C'est la même chose avec Hamrlik. Lorsqu'il fait un double-échec à un joueur des Bruins en désavantage numérique, il est puni, mais lorsque les Bruins font la même chose à Pacioretti, pas grave. On ferme les yeux. Attention! Je ne dis pas que les joueurs du Canadiens ne méritent pas les pénalités qu'ils reçoivent (quoique des fois, c'est borderline,et des fois carrément pas digne d'une pénalité). Le problème, c'est que les joueurs des autres équipes peuvent poser des gestes semblables et ne pas être punis.

Je déteste le genre de match qu'on a eu hier. Et y'en a beaucoup qui se déroule comme ça. Première période : pas de punitions (à moins d'un truc vraiment grave). C'est en deuxième et en troisième qu'on se met à sévir, au petit bonheur apparement. De la constance, s'il vous plaît! Pas de "on va regarder comment ça se passe et on verra après". C'est insultant, à la fin!

C'est chiant, parce qu'il ne semble pas y avoir de conséquence pour les arbitres. Ils peuvent faire la pluie et le beau temps, la ligue leur donne une petite tappe sur les doigts et ça fini là. Une équipe n'a pas de recours contre quelque chose comme ça. Ne peut pas contester une pénalité. Si au moins les arbitres pouvaient voir les reprises! Grmbl...

Sinon, sur une note plus joyeuse, je trouve l'annonce de McDo sur la "promo muffin-café pour pas cher" vraiment drôle. La trame de l'annonce est insipide, mais lorsqu'on vous montre ledit muffin et ledit café c'est écrit (et je crois même qu'on l'entend) : cuit au four. Je voudrais bien savoir comment on peut faire cuire un muffin autrement... ;)

Thursday, January 8, 2009

J'insomnise.

Ça faisait un bout de temps, quand même, que ça ne m'était pas arrivé. Pas moyen de fermer l'oeil. Après une heure à tourner, j'ai abandonné, aussi me voici. J'en profite pour rattraper le retard à droite et à gauche, et tant qu'à y être, je reprends mes bonnes vieilles habitudes. Je déverse donc ici, en vrac, mes états d'âmes du moment :

Pourquoi les gens qui n'ont plus de voiture prennent ceux qui en ont pour des taxis? "Ah, tu vas être à telle place demain? Viens me prendre à telle autre place et viens me porter à encore telle autre place". Ça me met hors de moi. Si au moins c'était : "Comme tu vas être à telle place demain, est-ce que tu pourrais passer me prendre à telle place et me reconduire à cette autre endroit"? Non. On ne demande pas, on exige. Grrr...

Calypso est une idiote. Je sais, vous le saviez déjà, mais bon... En fait, je l'ai raconté à certaines personnes, elle m'a fichue la frousse l'autre fois. Elle s'est subitement mise à miauler comme si elle était à l'agonie (ou dans la voiture, ce qui est pour elle synonyme). Comme ça, sans prévenir. J'ai eu un peu peur, parce que c'est le genre de réaction qu'elle a lorsqu'il y a de la fumée dans l'air (je parle par expérience, ayant déjà eu de mémorable ratée culinaire). Mais là, rien. A. ouvre la porte de la cave et hume, pour être certain. Rien. Le lave-vaisselle est en train de fonctionner. Je l'ouvre et je vérifie. Il y a peut-être quelque chose qui est tombé sur l'élément et qui crame. Non plus. Ce qui m'inquiète, c'est qu'elle n'arrête pas, la Calypso. Je finis par me fâcher : "CCCCCCHHHHHHUUUUUUTTTTT". Elle me regarde avec ses grands yeux vides, les oreilles repliées sur sa tête, puis, se remet à hurler. "Elle va peut-être être malade" suggère A.. C'est vrai que le matin, on a trouvé des traces de boules de poils sur le tapis de l'entrée (toujours sur le tapis, jamais sur le plancher, question que ça se lave facilement! ;oP). Je finis par attraper Calypso. Peut-être qu'un peu de truc pour les boules de poils aidera à faire passer le malaise? Elle ne veut pas en prendre, aussi je lui graisse les pattes. Son hystérie s'est calmée. Elle lave ses membres souillés avec empressement. Elle ne sera pas malade.

Une semaine plus tard, ça recommence. Hurlements. On doit l'entendre dans tout le bloc! Cette fois, je remarque. Le lave-vaiselle fonctionne encore. "C'est pas vrai! Elle peut tout de même pas avoir peur du lave-vaisselle"! Notre antiquité à roulettes, nous l'avons depuis plus longtemps que nous avons Calypso. C'est pourtant un truc qui lui est familier. Cette fois, après une seconde colère qui ne donne rien (je dis souvent : j'ai hérité de la douceur de ma mère et de l'impatience de mon père), je l'embarque sur moi, je la cajole, et elle finit par se calmer. Elle fait encore de la boule de poils, ces jours-ci, alors, je m'accroche à cet espoir. Futile. La troisième fois qu'elle me refait une crise, c'est encore quand je viens de partir le lave-vaisselle. Elle est idiote, je vous dis.

Pourquoi? Pourquoi maintenant? Qu'est-ce qui s'est passée dans sa petite tête de chats (entre ses trois neurones) pour que Calypso ait maintenant peur du lave-vaisselle? Je vous l'ai dit, on avait le lave-vaisselle avant d'avoir le chat. C'est quelque chose qui existe depuis toujours, pour elle. Alors, pourquoi maintenant? Je fais des blagues avec A. : "Pendant qu'on était pas là, elle a dû se cogner les têtes et elle est maintenant victime d'une psychose".

Ça reste que c'est chiant. Je veux dire, elle hurle vraiment. Et longtemps, si je ne la calme pas. Hors, j'ai pas que ça à faire, moi, de conter fleurette à un chat pendant que marche mon lave-vaisselle! Et aujourd'hui, ça semble parti pour empirer. Lorsque le machin qui déneige le troittoir passait (et il a fait du va et vient aujourd'hui), Calypso me pondait deux-trois miaous bien paniqués.

Quelqu'un cherche un chat?

Ça me fait drôle. En temps normal, dans ma boîte de réception, il devrait y avoir un courriel de moi à mon frère qui aurait pour sujet : "Hockey ce soir?". Hors, avec mon frère en stage aux USA pour 4 mois, va falloir que je perde l'habitude de lui poser la question... Une chance, il me reste un rendez-vous hebdomadaire avec une autre fan! :)

Sur ma table de cuisine, il y a 3 caisses de clémentines, vides (comme les yeux de Calypso!). Promos au IGA. Vous achetez pour 60$, on vous donne tel article gratuit. Je précise ici que je ne fais qu'une épicerie par mois (avec quelques visites à la fruiterie pour des légumes frais de temps à autre), et que cette commande était aussi celle de Noël (j'ai popoté pour la peine!). Mais tout de même, 3 caisses! J'aime bien les clémentines, mais je n'avais pas l'intention de me nourrir que de ça. C'est A. qui ne se dompte pas. Pour la promo IGA, je lui dis : "Si c'est quelque chose de périssable, prends-en juste 1 même si on a droit à plus". Mais il oublie. C'est qu'en plus, on a pas été beaucoup là, dans le temps des Fêtes (même si cette année on s'est gardé du temps pour nous). Alors les clémentines, elles commmençaient à ne plus être de la première fraicheur. J'ai pensé en faire de la marmelade, mais finalement, j'en ai fait du jus. Je vous jure, en fin de soirée, un jus de clémentine fraîchement pressé avec une lichette d'amaretto et beaucoup de glace, ça détend, mais c'est surtout super bon! Là, les caisses sont finies, mais je me demande si je vais pas en racheter une éventuellement (c'est plus le temps des Fêtes, mais il me reste des week-ends d'hiver en masse! ;)). Si elles sont finies, pourquoi sont-elles encore sur ma table, vous demandez-vous peut-être? Parce qu'elles sont en bois. Je ne crois pas que je puisse les foutre au recyclage, et j'ai pas tellement envie de les mettre aux ordures, alors je crois que je vais les rappatrier chez mes parents pour qu'elles finissent noblement en bois d'allumage...

Sur ce, je sens qu'enfin le sommeil m'appelle. Y serait temps! J'ai une grosse journée devant moi demain. Je vous prie donc, chers lecteurs et lectrices, d'excuser les fautes qui se sont sûrement glissées dans ce long exposé, mais je crois que je vais sauter la relecture et filer straight to bed. Je repasserai là-dessus demain...

Friday, November 21, 2008

Mort à HSBC!

J'essaie de faire pondre à ma soeur un texte relatant les misères que HSBC lui a imposé. Une belle compagnie d'incompétent, je vous jure!

En attendant que cela soit fait (en espérant que cette histoire voit le jour), j'exprime tout de même ma haine envers cette compagnie verreuse.

Mort à HSBC!

Non mais, plus sérieusement, si vous connaissez des gens qui se cherchent une hypothèque, ou qui pensent faire un emprunt, déconseillez-leur vivement HSBC, parce qu'ils sont apparemment champion de l'erreur administrative, et s'ils décident que vous leur devez de l'argent, watch out le harcèlement (on parle de 4-5 appels par jour!).

À suivre...

Thursday, November 20, 2008

Mentalité Américaine

D'abord, avant de commencer, je veux m’excuser de vous pondre un roman de la sorte aujourd’hui. J’en avais long à conter! Deuxièmement, je veux vous dire que ce post va contenir des SPOILERS sur un épisode de la première saison de Bones, un épisode de la deuxième et un de la troisième saison de C.S.I. et un de la deuxième saison de Desperate Housewives. Alors, si vous avez l'intention d'écouter éventuellement ces séries, cessez de lire ICI! ;) Comment tout ça se connecte, astheure? Je vous explique :

D'abord, parlons C.S.I., puisque c'est par là que tout a commencé. Mon intérêt pour les forensic sciences, je veux dire (je fais ici une parenthèse pour confesser mon flagrant manque de vocabulaire français dans le domaine des sciences du crime, mais comme la majeure partie de la documentation que je trouve est en anglais, ben, c'est ça qui est ça...).

A. et moi avions entendu parlé de l'émission C.S.I., mais ne l'avions jamais écouté. Puis, un soir, alors que nous voulions regarder quelque chose à CTV et que l'horaire avait encore changé (heureusement, CTV s'est calmé pour ça, mais pendant un temps, l'horaire changeait sans cesse, et même si on consultait la grille sur leur site web, on était pas toujours garanti de tomber sur ce que l'on cherchait parce que le site lui-même comportait des contradictions, et les émissions ne suivaient même pas toujours ce qu'on nous annonçait sur le web!), nous sommes tombés sur un truc de C.S.I. et nous sommes dit : "Tient, c'est l'occasion de voir de quoi ça à l'air". La prémisse de base est assez simple : une jeune femme, abandonnant le collège et s'apprêtant à retourner chez elle, disparaît de sa chambre des résidences. Le chauffeur de taxi qui devait la prendre l’a aperçu par la fenêtre, elle lui a fait signe mais n’est jamais venu à lui. L’enquête commence. On pense à une fugue. Puis, on retrouve le cadavre. Un meurtre? À mesure que l’enquête progresse, on saute d’un suspect à l’autre. On déterre des secrets. Le rythme est soutenu, le visuel intéressant, et le sujet intriguant. Jusqu’à la conclusion qui nous plaît. Un accident, au final. Pas de méchant. A. et moi nous regardons. Si tous les épisodes sont dans le genre, c’est une émission pour nous. Bien sûr, il y a de moins bon épisodes dans la série (y’en a même qui frôle le moche), mais en général, on a droit à un produit de qualité. Et, un immense plus pour moi : c’est pas tout blanc, ou tout noir. Y’a des zones de gris.

Mais bon, je saute maintenant dans Bones, puisque c’est un épisode de cette série (qu’A. et moi commençons à peine à écouter) qui m’a poussé à écrire ici aujourd’hui. En fait, la prémisse est encore très simple : un jeune homme, qui est sur le point d’être exécuté par injection létale, fait pression sur sa nouvelle avocate pour porter encore une fois sa cause en appel. L’avocate contacte un des personnages de la série, réussi à obtenir son aide dans la recherche de tout élément pouvant amener la tenue d’un appel. Or, cela faisait 10 minutes que l’émission était commencée, et j’avais la certitude que le jeune homme était bel et bien coupable du meurtre dont on l’accusait. Pas parce que j’avais vu à travers le scénario et “prévu” le punch (quoique ça m’arrive souvent), mais juste parce que j’avais la pesante impression qu’une émission Américaine grand public ne pouvait juste pas “contester” la validité de la peine de mort. Il ne pouvait pas y avoir d’erreur. Et effectivement, c’est le cas. Ça ne veut pas dire que cette émission n’était pas intéressante. En fait, même si je savais que le type allait être coupable quand même, j’ai tout de même été surprise, et intéressée par la fin qui se proposait. Évidemment, ça s’est un peu gâché quand, de retour à la prison, on rencontre à nouveau le jeune homme et qu’il est maintenant un gros sale perverti pas trop subtil (maintenant qu’on sait qu’il est méchant, il a plus besoin d’être bon acteur, après tout!).

Ça me titille probablement parce que, moi-même, je suis contre la peine de mort. La loi du talion, moi, non merci, pas vraiment. Et j’aspire à vivre dans une société qui s’efforce de démontrer que la vengeance n’est pas la façon de traverser un deuil née de la violence. Oui, la société a le droit (et le devoir) de protéger les individus qui la constituent, mais j’ai de la difficulté avec le concept de “résoudre” un problème par une “solution” qui est elle-même une réplique du problème à la base. On tue ceux qui tuent, parce que c’est pas bien de tuer. En tout cas... Il s’agit de mon opinion, et je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse. Et puis, loin de moi l’idée de vous faire une montée de lait philosophique! J’arrête ça ici. ;)

Toujours est-il, dans mon épisode de Bones, que le seul personnage n’approuvant pas de la peine de mort (excluant le condamné, bien entendu) est l’avocate du jeune homme, qui est allégrement dépeinte comme une idéaliste naïve qui se fait manipuler par son client. Tous les autres personnages qui mentionnent leur opinion sont pour la peine capitale : l’agent du FBI et son patron, l’antropologue, les parents et l’avocat de la jeune victime (pour ne citer que ceux qui sont évidents). Et on nous bombarde de scène tragique, avec les parents éplorés qui s’exclament : “Won’t this ever be over!? Won’t we ever have closure?!”. Parce que, pas d’exécution = pas d’acceptation, pas de fin. Évidemment. Bon, j’admets que c’est facile pour moi de monter sur mes grands chevaux. Je ne connais personne qui n’ait été assassiné, et le décès d’un enfant, pour un parent, est toujours quelque chose d’atrocement difficile à accepter, alors j’imagine que perdre une fille comme ça, ça doit pas être du gâteau. Et puis, je sais pas moi, ce que ça me ferait dire ou faire, la colère.

Je reviens à C.S.I., ou un épisode nous propose une situation semblable à celle dépeinte dans Bones. Un tueur en série est sur le point de se faire exécuter. Or, le jour de son exécution, on retrouve un cadavre tout frais, portant la signature du tueur en série (avec, sur le corps de la victime, des détails précis du modus operandi n’ayant jamais paru dans la presse). On ouvre alors une enquête pour s’assurer qu’on est bien sur le point de tuer le bon gars et pas un innocent. Le personnage qui mène l’enquête, la femme même qui a mis le tueur sous les verrous la première fois, se replonge dans ses dossiers en menant en parallèle l’enquête sur le nouveau crime. Cette histoire pousse la femme à remettre ses convictions en question. Au cours de l’émission, elle demande à un de ses collègues son avis (pour), et se rend bien compte que son supérieur, lui, pense tout autrement. Mais bon, au final, le tueur est bien un tueur. Le hic, c’est qu’il avait un complice et que celui-ci cavale toujours. Mais bon, dans le cas qui nous concerne, la mise à mort est justifiée, et notre enquêteuse n’a plus à remettre ses convictions en question. L’exécution à lieu, mais au moins pas dans une ambiance de “justice has been served!”. C’est assez froid, assez neutre. Et lorsque l’enquêteuse sort de la prison, elle se faufile parmi la foule de protestataire qui se ballade avec leur pancarte “death penalty is murder”. Au final, la société avait raison (après tout, on n’exécutera jamais plus des innocents pas erreur, maintenant qu’on fait attention!), mais l’émission est assez bien fait pour que, je crois, les gens des deux pôles se sentent respectés dans leur opinion.

Par contre, faut oublier C.S.I. Miami pour le respect et la subtilité. J’ai horreur de C.S.I. Miami. Je le précise. Au début, j’aimais bien, mais vers le début de la 3e saison, l’émission a pris un tournant entre Miami Vice et 24h, et ils m’ont vraiment perdus. Et là, je grince encore des dents quand j’entends dans ma tête le personnage d’Horatio Cane dire à son collègue de New York, à propos du type qu’ils viennent d’arrêter quelque chose dans le genre de : “Je veux que ce criminel soit jugé en Floride, parce que dans votre État, vous avez la peine de mort mais vous ne l’appliquez plus depuis longtemps, et moi je veux que ce salaud paie pour ce qu’il a fait”. Brrrrrr...

Desperate Housewives, maintenant, puisqu’il ne reste que ça. Une autre émission dont vous ne devriez regarder que la première saison, puisqu’ensuite, c’est la pente descendante (remarquez, je ne suis plus alors, ça a peut-être repris du mieux). Dans la deuxième saison, le personnage de Bree est courtisé par son pharmacien (je ne me souviens plus de son nom, et même si je pourrais juste ouvrir Firefox et fouiller 30 secondes, je ne le ferai pas puisque je vais me faire plaisir : je vais appeler le pharmacien Andreas, à la mémoire d’un imbécile que ma soeur connaissait et qui était la réplique réel du personnage du pharmacien [c’est d’ailleurs pour ça que j’ai oublié le nom du personnage]). Andreas, donc, a tué le mari de Bree, malade du coeur, en lui donnant de mauvaises prescriptions. Il s’efforce de consoler Bree et de la charmer, ce qu’il réussit jusqu’au moment où le chat sort du sac. S’en suit alors une chasse à l’homme. C’est finalement Bree qui retrouve Andreas, ou plutôt c’est Andreas qui contacte Bree et lui demande de venir l’aider. Celui-ci est dans une chambre d’hôtel et il vient d’ingérer une importante quantité de somnifère. Lorsque Bree arrive, Andreas lui fait le coup de : “Je veux me suicider parce que je suis plein de remords d’avoir causé la mort de ton ex”. En fait, c’est clair qu’il veut faire pitié et qu’il est certain que Bree va gober et appeler des secours. Mais ça ne fonctionne pas. Bree lui laisse croire qu’elle a téléphoné au 9-1-1, mais il n’en est rien, et elle le regarde mourir. Où est le rapport avec la peine de mort (parce que ça, c’est un meutre)? J’y viens.

Que l’épisode de Desperate Housewives est comme il est ne me dérange pas. Si j’écoutais la télé pour ne jamais voir des gens agir de façon répréhensible, je n’écouterais rien du tout! Et puis, c’est le genre de situation qui peut-être hyper intéressante. Ce qui m’a choquée, c’est l’histoire que le créateur de l’émission, Marc Cherry, raconte à propos de l’épisode. Cherry raconte que, lorsque Marcia Cross, l’actrice qui joue Bree, a lu le script de cette scène, elle est venue le trouver, épouvantée : “C’est horrible! Mon personnage ne peut pas faire ça, lui dit-elle, c’est monstrueux. Elle commet un meurtre gratuit. Plus personne ne va aimer mon personnage”. Et Cherry poursuit son histoire, tout sourire et raconte comment il a réussi à convaincre Marcia de faire la scène en lui disant que “ça n’était pas grave qu’elle tue Andreas, puisque 51% des Américains sont pour la peine de mort. Et puis, elle ne commet pas un meurtre : elle rend la justice! C’est un ange de la mort”. Brrrrr... Encore. Moi, je suis plus de l’avis de Marcia. C’est monstrueux.

Sinon, je vous disais que j’aimais écouter des émissions sur les forensic sciences, pour m’informer. Certes, j’aime bien découvrir comment, en analysant les copeaux d’une branche d’arbre, on peut inculper quelqu’un de meurtre, mais je n’ai pas ensuite besoin de voir la mère de la victime qui dit, parlant du meurtrier : “Heureusement, il va bientôt mourir, et je vais enfin pouvoir dormir en paix”. Encore moins du policier qui dit : “Il ne mérite aucune compassion puisqu’il n’a aucun regret pour ce qu’il a fait. Il a juste ce qu’il mérite”. Et de l’agent du FBI qui dit : “Il est important que justice soit rendue”. Et finalement du narrateur qui conclue : “Bientôt, cette histoire sera terminée car le meurtrier sera mis à mort, et tout ceux qui aimaient la victime “will finally find closure” (je ne trouve pas la tournure française)”. Vous trouvez peut-être que je caricature, mais si c’est le cas, je vous invite à vous taper les “vendredis policiers”, à Canal D.

Bref, ce que j’essaie de faire valoir, c’est que je trouve ça déplorable qu’une majorité d’émissions Américaines très populaires, en ce moment, servent soit carrément d’outil de propagande à des politiques controversées (je tremble à la seule mention de 24h), ou puisse à peine adopter une position contre la tangente de l’État. Censure? Ou simplement le reflet d’une société qui se déplace encore vers la droite (l’un ne va-t-il pas sans l’autre, de toutes façons [ouch! j’exagère probablement]). Que ce soit l’une ou l’autre de ces options, je trouve ça inquiétant.

Thursday, November 6, 2008

Oups...

Hier, je revenais d'une visite tardive au Jardin Botanique (décrite ci-dessous). A. et moi marchions et, alors que nous tournions le coin de la rue, la première chose qui m'a frappée, c'est qu'il y avait déjà deux maisons avec des décorations de Noël.

Ça m'écoeure! Je suis déjà répugnée au maximum de voir que les commerces sont déjà dans les décorations de Noël, les chants de Noël, la ferme du Père Noël, etc, mais que les gens embarquent eux aussi dans cette absurdité, ça m'exaspère!

Alors je m'exclame, à haute voix : "J'haïs assez ça le monde qui mettent leur décoration à ce temps-ci de l'année. Non seulement c'est pas encore le temps de penser à Noël, mais en plus, on est dans une société qui doit faire attention à sa consommation d'énergie, et ça c'est du gaspillage"! Et bien, j'avais pas remarqué, mais le monsieur qui posait les décorations était encore dehors, recroquevillé dans l'ombre.

Il a rien dit, je n'ai rien ajouté. C'est mon opinion, faut vivre avec!