Thursday, November 27, 2008

À la banlieusarde...

Je vous ai déjà parlé de mes voisins/voisines. Je crois même que je vous ai déjà parlé de la voisine que j'ai en ce moment, celle qui vit à ma droite. C'est une fille bien gentille, pleine de bonnes intentions, mais fort peu débrouillarde. Dès que quelque chose ne fonctionne plus, elle est complètement dépourvue, et soit elle appelle le proprio, soit elle vient cogner ici. Pas que ça me dérange vraiment (quoique son timing est pas toujours terrible), en fait, mais j'aurais cru qu'après quelques temps, elle aurait tout de même développé un minimum de débrouillardise.

Quand elle est arrivée ici et qu'elle s'est présentée à nous, je lui ai dit que si jamais elle manquait de quelque chose, elle pouvait toujours venir nous voir. Je le disais à la légère, comme je l'avais dit à tous ceux et celles qui avaient habité à côté avant (et qui ne sont jamais venu emprunté quoique que ce soit), mais pour ma voisine actuelle, ça n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Depuis qu'elle est ici, elle m'a emprunté poêle et moule, et c'est tout juste si elle ne m'a pas demandé la traditionnelle tasse de sucre. Encore là, ça me fait surtout sourire.

La chose que je trouve bizarre, c'est que comme on a une porte intérieure qui communique, lorsqu'elle vient frapper chez nous, elle n'a pas à passer par l'extérieur (et donc n'a pas à s'habiller en conséquence), ce qui fait qu'elle est souvent en pyjama quand elle frappe. C'est peut-être moi qui est vieux jeu, mais en même temps, quand je dois interagir avec mes voisins/voisines, j'essaie au moins d'être arrangée un minimum (comme si je devais aller chercher de quoi à l'épicerie ou autre). Pyjama? Non. Même que ça me gêne de répondre à la porte en pyj ou même en robe de chambre. Je considère ça comme une partie de mon intimité (de surface, mais quand même), et j'ai plus ou moins envie d'être vue comme ça par mes voisins!

L'autre jour, ma voisine cogne chez nous. Elle m'explique qu'elle est en train de se faire un gâteau avec une recette qu'elle a trouvé sur internet, et qu'elle vient de réaliser qu'elle ne dispose pas d'un plat assez grand pour contenir la pâte. Je lui prête donc un de mes moules. Le soir même, elle frappe à nouveau pour me rendre mon moule. Pour me remercier, elle m'offre une part de gâteau pour A. et moi. C'est un gâteau blanc, avec une garniture de fruits. J'y goûte. Pas mauvais. Aérien, dirais-je. Et comme je préfère les gâteaux bien dense, c'est un peu moins pour moi. Je demande à A. ce qu'il en pense, et c'est là qu'il me fait vraiment hyper plaisir : "Pas si mal, mais ça paraît que c'est pas un de tes gâteaux". Je suis un peu surprise de la réponse, alors il poursuit : "Ben, le gâteau est un peu fade, et la garniture, ben, c'est juste des fruits..."

Un petit velours pour l'orgueil...