Je déteste avoir la grippe. Les sueurs froides, la toux cinglante, les sinus en grève... Je déteste respirer avec toute la discrétion d'une locomotive à vapeur!
Si ce n'était que ça, à la limite. C'est l'automne, la température chute, il pleut... On s'y attend. La première grippe de l'année, elle est toujours féroce. Or ce qui me choque, c'est les circonstances dans lesquelles je l'ai eue, cette grippe.
Ça doit bien faire 5 ans que je n'avais pas pris de vacances. Je sais que l'on peut arguer que ma charge de travail n'a rien à voir avec celle de la majorité, que je n'ai pas de pression, pas de
deadline, pas d'épée de Damoclès au-dessus de ma tête à savoir si je garde mon travail ou pas... C'est vrai. Mais n'empêche, ça faisait 5 ans que je n'avais pas pris une semaine entière, sans culpabilité, à faire ce que je voulais, quand je voulais, comme je voulais (parce que même si pendant les vacances d'A., on sort, on voyage, etc, c'est quand même moi qui ramasse, qui lave et qui cuisine dès qu'on est à la maison). Alors voilà. Ça allait être mon anniversaire, et j'avais envie de me reposer comme il faut, égoïstement peut-être, mais je m'étais promis du "fouarage" total, des gourmandises, des caprices, de la démesure, etc. Et bien, après deux jours de vacances, voilà que mon nez se transforme en champelure qui fuit, ma gorge en volcan où l'éruption menace, mon dos en chambre de torture et mon corps entier en
polar bear (alternance entre rivière glacée et sauna).
Beurk. Que dire de plus?
Ça fait près d'une semaine, et je remonte enfin la pente. Je suis vivante. Ça va aller. Je vous promets un retour en force! ;)