Thursday, September 11, 2008

11 septembre

C'est le 11 septembre aujourd'hui. Je ne veux pas tomber dans les discours grandiloquants, tragiques ou patriotiques, mais je le souligne quand même. Je ne veux pas pointer du doigt, dénigrer, valoriser, justifier, mais je le souligne quand même.

Il y a 7 ans, je me souviens, j'étais au Cégep du Vieux-Montréal. Je venais de finir mon cours du matin, et j'appelais A. pour lui demander je ne sais plus quoi. C'est lui qui m'a dit : "Tu as vu ce qui s'est passé? Il y a un avion qui a foncé dans le World Trade Center, peut-être même deux. C'est horrible"! À ce moment-là, on ne savait pas encore ce qui se passait vraiment.

Sur l'heure du dîner, les gens ne parlaient que de ça. La situation se précisait. On savait pour l'avion du Pentagone, pour celui qui s'était écrasé ailleurs que sur une cible précise. On avait les premières approximations du nombre de victimes. Terrorisme. Le mot était sur toute les lèvres. Il régnait un mélange d'incompréhension et d'incrédulité dans le Cégep tout entier.

Une de mes amies était en panique. Son père était en voyage aux États-Unis depuis quelques jours, et il devenait revenir par avion au Canada dans le courant de la matinée. Elle était sans nouvelles de lui, et elle n'arrivait à rejoindre personne de sa famille pour qu'on lui donne le numéro du vol qu'avait pris son père pour savoir s'il était o.k.. Ouch...

Ironie, vous croyez? Cet après-midi là, dans mon cours de photo, on était rendu à étudier les oeuvres de Berenice Abbott, une photographe importante qui est devenue célèbre grâce à ses photos de New York. Tout l'après-midi, on a étudié ces photos. Drôle d'atmosphère, je vous jure.

Après mon cours, je suis rentrée à la maison. Je suis descendue au sous-sol. J'ai ouvert l'ordinateur, démarré Internet Explorer et lu les derniers comptes-rendus des événements.

Je me suis mise à pleurer. Pleurer de véritables sanglots. Pleurer, parce que ça me faisait mal en-dedans d'être confrontée à une réalité aussi terrible. Je ne pouvais pas croire que des êtres humains pouvaient haïr au point de faire une chose pareille à d'autres êtres humains.

Et malheureusement, ce 11 septembre a généré par ricochet encore plus de haine, encore plus de guerres, encore plus de morts...

C'est pour cela, que je souligne cette journée sur mon blog. Parce que pour moi, le 11 septembre, c'est là où nous mène ultimement la haine, l'incompréhension et l'intolérance. Et ce n'est pas là que j'ai envie d'aller.

Pacini

Hier, A. et moi on s'est gâté. J'avais des trucs à faire au Centre-Ville alors, après mes courses, je suis allée rejoindre A. à son travail et nous avons souper en amoureux, au Pacini qui est sur Saint-Denis, juste un peu en bas de Sainte-Catherine.

J'aime beaucoup la chaîne Pacini. Je sais, je sais, et j'en conviens : je vis à Montréal, alors il serait temps que je me déniaise et que, lorsque j'ai envie de manger une pizza ou un spag, j'ailles faire un tour dans la petite Italie, mais bon... Pacini, je connais (ah... facteur nostalgie!), j'aime (bonne bouffe, bonne sangria, bar à pain), et c'est à deux pas d'où A. travaille alors!

Mais bon, je ne voulais pas parler du Pacini pour faire un méa culpa, mais plutôt pour vous faire part d'une observation. Ça m'a fait sourire, hier. Il faut d'abord que je vous dise que le Pacini de la rue Saint-Denis est à "niveaux multiples". Au rez-de-chaussée, il y a le bar à pain et quelques tables. Quelques marches plus bas, il y a la section vitrée, qui fait office de terrasse l'été (c'est chouette avec toutes ces vitrines grandes ouvertes!). À l'étage, il y a quelques tables, les banquettes, et au fond, une autre salle à manger complète. Il y a une toilette a l'étage pour les gens en fauteuil roulant (et qui fait aussi office de lieu pour langer les marmots). Les autres salles de bain sont au sous-sol. On descend un escalier étroit pour se trouver dans un racoin avec deux portes : une avec une moustache et l'autre avec des lèvres pulpeuses. Et même lorsque l'on a franchit l'une des deux portes, il reste quelques marches à descendre (du moins du côté des dames!) avant d'arriver aux toilettes comme telles.

Ce qui m'a fait rire, c'est que, en bas de tout ça, il y a quand même chez les dames une cabine "standard" et une cabine "format chaise roulante". Or, vraiment, je n'ose même pas imaginer le périple que ce serait de descendre une personne handicapée dans ce racoin! Ma question est donc : pourquoi? Pourquoi mettre une toilette pour personnes handicapées alors qu'elle est totalement inateignable pour elles? Parce que les gens qui ont fait les plans n'y ont juste pas pensé? Parce que la loi interdit formellement qu'il y ait des toilettes "publiques" où il n'y a pas d'espace pour les handicapés, peu importe où cette toilette se trouve? Je ne le saurai sûrement jamais! ;)