C'est un grondement de tonnerre qui m'éveille. Mieux qu'un cauchemars. Mon premier geste conscient est de regarder le cadran. 4h38. Déception. Ça fait assez longtemps que je dors, je parie que je ne réussirai pas à retrouver le sommeil. Flash de lumière. Éclair? Je compte : un, deux, trois... Jusqu'à onze. Pas si pire, l'orage n'est pas trop proche. Je m'assois dans notre lit. A. dort à poings fermés. Il a le sommeil lourd, je l'ai léger.
Au pied du lit, il y a Bastet qui s'étire. Elle miaule, me voyant éveillée, espérant ainsi susciter quelques câlins. Pourquoi pas. Je m'approche et lui gratte l'oreille. Elle adore ça. Je m'amuse de ses réflexes qui lui commandent de remuer sa patte arrière, comme si elle-même se grattait. Son ronron est apaisant. Nouveau flash. Je compte. Huit. Ça se rapproche. "C'est drôle, je me dis, on annonçait pourtant pas d'orage à la météo. Des pluies torrentielles, mais pas d'orage".
Je me lève. Je suis éveillée maintenant, alors, autant être debout. Je n'entends pas la pluie, et en jetant un coup d'oeil au-delà du store, je constate qu'il ne pleut effectivement pas encore. Ça gronde toujours, cependant. Ais-je éteins le portable? Je ne sais plus. Ça serait bête qu'il saute. En fait, je me souviens que c'est A. qui s'en est servi le dernier. Je le regarde un moment. Il dort encore. Je lui donne un petit baiser sur le front (il sourit subconsciemment) et quitte la chambre.
Le portable est effectivement allumé. A. a parti un upload avant de se coucher. C'est terminé, aussi, sans remords, je peux éteindre. Avant de le faire, cependant, je cède à la tentation d'aller regarder les cartes météo radar. Je suis compulsive. Lorsque le temps se gâte, je clique sur Météomédia.com et je vais observer la progression des systèmes de pluie. Il y a quelque chose qui me fascine là-dedans, et je serais bien en mal de dire quoi.
Les couleurs vives qui s'affichent à l'écran m'indique que le pire est à venir. Nouvelle inquiétude : y-a-t'il des choses qui traînent dans le sous-sol? La nouvelle valve posée il y a deux ans a toujours tenue le coup, mais les images récentes d'inondations à Anjou et de refoulement d'égoûts m'empêchent d'avoir confiance. J'angoisse. Ça m'arrive trop souvent.
Sous-sol. L'ordinateur de table est allumé, alors je l'éteins. Les sacs de cuir traînent par terre. Je les mets à l'abri, en hauteur. C'est tout. Je remonte.
L'orage semble avoir passé. Un nouveau coup d'oeil dehors me révèle que la pluie commence timidement. À l'avant, au garage, le mécanicien vient d'arriver. 5h approche. Je n'ai pas envie d'être debout. Je l'essaie. Je me recouche.
Il fait plus frais dans la chambre. J'entends la pluie qui tombe. Comme un bruissement qui s'accentue. C'est bientôt le déluge. L'eau tambourine sur la voiture, et je demande même s'il ne s'y mêle pas quelques grêlons, étant donné la force du son. Ça continue. Longtemps. La pluie d'orage, qui tombe avec empressement ne dure généralement que quelques minutes, mais ce matin, ça se prolonge. Je ne voudrais pas être dehors.
Finalement, je me rendors. À mon réveil, la pluie n'est plus qu'une bruine. Mais on nous promet cet après-midi de nouveaux torrents. Et de l'orage. Pas quand je serai dehors, s'il vous plaît. OK?
les Cavaliers
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