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Tuesday, February 9, 2010

Questions de cuisine

Je suis à plat, aujourd'hui. J'ai la gorge hyper enflée à l'intérieur. Ça sent la laryngite/pharyngite/beurk! Je me croise les doigts pour que ça passe, parce que j'ai vraiment pas envie de me taper les antibiotiques et tout le tralala...

Repos, donc. J'ai fait le minimum aujourd'hui, et me suis concentrée sur des trucs personnels à faire. J'ai aussi fureté à droite et à gauche, et suis tombée sur une entrée dans un des blogues anglophones que je visite souvent où on proposait des questions à répondre au sujet de son expérience culinaire. J'ai décidé d'y répondre :


Vous souvenez-vous de la première fois ou vous avez cuisinez par vous-même?

Depuis très longtemps déjà, la cuisine fait partie de ma vie. Petite, j’aidais ma mère à cuisiner, surtout lors des grandes occasions, et je n’ai jamais arrêté de le faire. Je dis souvent à la blague (mais c’est presque vrai) que pour moi, le plus grand plaisir à Noël, c’est pas la fête comme telle mais bien de préparer le repas du réveillon avec ma mère et ma soeur. Cuisiner, chez nous, c’était (c’est!) une affaire de famille. Donc, même si j’ai commencé à cuisiner tôt, c’était la plupart du temps avec ma mère.

Je crois que la première chose que j’ai cuisinée “par moi-même” (je le mets entre guillemets parce que, encore là, c’était avec ma soeur) était du sucre à la crème au beurre d’arachide. Ma soeur avait reçu pour sa fête un livre de recette pour enfants. Ensemble, nous avons regardé les recettes et avions choisi celle du sucre à la crème. Expérience qui fut concluante, je tiens à la préciser! Je me souviens par la suite avoir souvent fait des muffins au son, du jambon à l’érable et du macaroni au fromage.


Qui a le plus influencé la façon dont vous cuisinez?

Ma mère est vraiment la personne qui m’a appris à cuisiner. Elle m’a enseigné lorsque j’étais toute petite à prendre plaisir à concocter pour les autres de bons petits plats pour ceux que l’on aime. Elle m'a montré comment faire à manger, comment suivre une recette, comment planifier un repas...

Sinon, ben, j’en parlais dans une autre entrée, mais y’a Jacques Robert qui m’a aidé à vaincre ma timidité culinaire et à me lancer dans la confiserie. Phillipe de Vienne, aussi, est un exemple pour moi. C’est quelqu’un qui exprime sa passion pour la cuisine, pour la découverte, pour l’authenticité des plats.


Possédez-vous une vieille photo de vous en train de faire connaissance avec l'univers de la cuisine?

Pas vraiment. Pas spécifiquement, en tout cas. Je peux sûrement retrouvé quelque part une vieille photo de la table du réveillon de Noël et vous dire : c’est moi qui ai écalé ces oeufs-là, mais ça ne serait probablement pas très convaincant! :)


Mageiricophobie - Avez-vous une phobie dans la cuisine?

Je suis toujours un peu inquiète quand je cuisine avec du poulet ou de la viande hachée. J’ai une peur bleue de donner le E-coli ou la salmonellose à quelqu’un! Je me suis d’ailleurs récemment acheté un thermomètre à viande pour toujours être certaine que mes cuissons sont sécuritaires. Plus d'inquiétude! :)

Sinon, par contre, je ne suis pas du genre à capoter ou à paniquer avec les bactéries ou les microbes. Ma cuisine est propre, mais pas totalement aseptisé comme ces “freaks” qui passent ponctuellement leurs comptoirs et ustensiles à l’eau de javel!


Quel est l'instrument de cuisine que vous appréciez le plus?

J’aime bien ma nouvelle batterie de cuisine. Fond épais et anti-adhésif. Avec mon rond de poêle sur-motivé (plus ça va, pire c’est; on dirait qu’il n’y a plus comme setting qu’éteint ou maximum), j’apprécie d’avoir quelque chose dans lequel rien ne va coller! Je m’ennuie de mon mini-hachoir dont le moteur a sauté il y a un moment déjà. Je pleure à chaque fois que je hache des oignons!


Avez-vous déjà eu une grande déception en cuisine?

Le Larousse du Chocolat. Le livre comme tel est intéressant, et les images font saliver, mais les recettes sont assez ordinaires. Décevant... :/


Aimez-vous des choses/combinaisons d'aliments qui pourraient paraître étrange aux yeux des autres?

J’aime bien le sucré-salé, et ça c’est pas quelque chose que tout le monde aime. Miam! Des bretzels enrobés de chocolat! Sinon, A. et moi on aime bien se faire le duo sushis et frites (quoique ça arrive bien moins souvent vu que je ne digère presque plus le poisson :( ). Sinon, je vois pas... Si j’ai un flash, je vous ferai signe! ;)


De quels trois plats ou aliments ne pourriez-vous pas vous passer?

Les wontons. Y’a rien comme des wontons maisons pour vous remonter le moral, croyez-moi!

Le chocolat. Sous toutes ses formes.

Le fromage. Non, je refuse de vivre dans un monde sans Jarlsberg, Cheddar ou autre. Plus de gratins, vous n’y pensez pas?


Quelle est votre sorte de crème glacée préférée?

Je sais pas si c’est un peu d’intolérance au lactose, mais la crème glacée, je la digère juste pas. Je n’en mange plus depuis des années. Mes préférées étaient “brisures de chocolat-menthe” et “pâte à biscuits au chocolat”.


Quel aliment ne mangeriez-vous jamais?

Je ne sais pas. Je suis terriblement curieuse, en cuisine. Je veux goûter à tout au moins une fois. Remarquez, je fais ma brave, mais si on me présente un ver grouillant ou une chenille dodue, je pense que je passerais mon tour assez vite! ;oP

Sinon, ben, j'avoue que j'évite les poissons ces temps-ci, parce que je ne les digère plus. Depuis que j'ai été malade après avoir mangé une paëlla, l'odeur et le goût du poisson me lève le coeur, et je me sens toute croche si j'en mange.


Quel plat est votre "signature"? Celui qu'on vous réclame le plus?

Mes truffes au chocolat sont assez réputées pour que je les qualifie de “signature”, je crois. Sinon, mon pain d’épices, mon poulet rôti, mon caramel à l’amaretto, mes pot stickers, mes pizza maison et mon pain à la bière (à Bélé, il va s’en dire) sont d’autres plats qui font ma renommée!


Combien de livres de recettes possédez-vous?

Euh, là je rougis. Je les ai compté, pour voir. J’en ai 141. Et ça, c’est sans compter les cartables et cahiers où je consigne les recettes que je cueilles ça et là. Si on ajoute à ça mes 64 revues de cuisine, ça fait un méchant paquet! Mais bon, les livres de recette, c’est ma passion depuis longtemps alors, j’ai eu le temps d’en ramasser pas mal...


Quel est le titre du dernier livre de cuisine que vous ayez acheté?

“Chasseurs d'épices, carnet de recettes et de voyage”, de Philippe et Ethné de Vienne. Le livre (vraiment un carnet, en fait) vient avec 6 mélanges d’épices qu’il me tarde d’essayer. :)


Quel est le titre du dernier livre de cuisine que vous ayez lu?

Mostly Muffins”, de Jean Paré (lu à travers mon roman de “Otherland”, “Sexy, cuisiner pour deux” le nouveau livre de Louis-François Marcotte et la revue de Ricardo d’hiver). Là, je suis en train de lire "Soups", de Jean Paré aussi (et toujours "Otherland", la nouvelle revue de Ricardo et une revue de "Tout simplement Clodine").


Quels sont les cinq livres de recette qui vous ont le plus marqué, qui vous ont le plus influencé?

1 - Sans pouvoir vraiment les départager, je dirais que les livres de “Cuisinez mieux” (The Good Cook) de Time Life, ont été les premiers livres de cuisine à m’avoir vraiment marqué. Quand j’étais jeune et que j’allais chez ma grand-mère paternelle, je m’installais souvent sur le divan avec ma soeur et nous feuilletions ensemble les livres de cette collection. Dans la première partie de ces livres, il y avait des recettes faites étapes par étapes (avec plein de photos), et ça me (nous) fascinait littéralement. Aujourd’hui, c’est moi qui ai ces livres (merci grand-maman!), et je les garde précieusement. Pas temps comme références culinaires (je crois n’avoir fait qu’une seule recette dans toute la collection), mais comme souvenir de mes premiers amours culinaires.

2 - Les livres de Jean Paré “Poulet, etc” et “Les pâtes” ont été mes deux premiers livres de recette, juste à moi. C’est ma mère qui me les avait commandés pour mon anniversaire de 18 ou 19 ans, je ne suis plus certaine. C’est là que ma grande collection a vraiment débuté! Je les ai lu d’un couvert à l’autre, et je n’ai plus jamais arrêté de lire des livres de recettes comme des romans.

3 - Le Larousse des Fromages. J’adore le fromage. Je vous l’ai dit déjà. Ce livre, je le garde comme un trésor. Il contient une liste de plein de choses délicieuses que je rêve de goûter. Si seulement je pouvais me trouver un livre équivalent sur les fromages Québécois, maintenant! :) C’est pas mêlant, mais pendant un bout de temps, à tous les Noël, je ressortais ce livre et je le feuilletais. Je l’amenais chez mes parents dans le temps dans Fêtes (avec mes livres de photos de Frans Lanting).

4 - Cook 1.0, d’Heidi Swanson. J’aime pas vraiment les légumes, bon. Certains diront que j’ai encore des goûts d’enfant en cuisine, et c’est peut-être un peu vrai. Mais je fais des efforts pour en manger. Ce livre, écrit par une végétarienne, c’est un série de proposition sur comment apprêter les légumes différemment. Fini, l’ennuyant légume bouilli! Y’a une section dans le même genre dans le premier livre de Josée di Stasio (paraît que Madame di Stasio prépare un 3e livre qui va sortir bientôt, j’ai hâte!). Ça m’encourage d’essayer de nouvelles façons de faire des légumes. Merci à Louis-François Marcotte aussi de m’avoir convaincu d’essayer les courges. La butternut, j’adore! :) Et puis, je vous l’ai dit, je suis une curieuse culinaire. J’avais envie de découvrir la cuisine végétarienne, et je crois que ce livre est un bon point de départ.

5. - La chimie des desserts, de Ricardo et Christina Blais. J’aime beaucoup comprendre la cuisine au niveau moléculaire. C’est la mode ces temps-ci, alors j’en profite. Ce livre est vraiment super bien fait, et plein d’astuces et de conseils judicieux.

Je rajoute un 6e livre, parce que quand il est question de cuisine, je m’emporte toujours un peu :

6 - New Scandinavian Cooking, d’Andreas Viestad. J’ai vu la série à PBS, et j’ai adoré. Je veux aller en Norvège! C’est mon rêve (avec A. qui veut aller au Japon, ça va nous faire du millage!). Ça à l’air vraiment incroyable. Ce livre est à la fois un livre sur la cuisine traditionnelle de la Norvège de même qu’un ouvrage sur la culture norvégienne. Andreas Viestad, sous ses allures de Tintin, reste un cuisinier chevronné qui s’est hautement perfectionné depuis qu’il a fait la série télé. Il possède une ferme en Afrique du Sud et s’implique dans la promotion de la bio-diversité des cultures alimentaires et étudie aussi la cuisine moléculaire. Il écrit environ une fois par mois dans le Washington Post et je dévore toujours ses articles.


Voilà! C'est fini! Je serais curieuse de voir ce que vous répondriez, vous, à ces questions! :)

Thursday, October 22, 2009

Merci Jacques Robert! :)

"C'est qui ça?", vous allez me demander. Ben, c'est le chef du restaurant : "Au tournant de la rivière". Ça vous dit rien quand même, hein? ;oP

Je m'explique; Jacques Robert, c'est le type qui m'a convaincu de me lancer dans le caramel, en cuisine. Il a souvent été invité à l'émission "À la di Stasio". Dans une desdites émission, il prépare un caramel pour servir sur des fruits et du yogourt. Josée di Stasio est un peu à cran, et elle avoue qu'elle n'a jamais été à l'aise avec la préparation du caramel. Jacques Robert rit et lui dit : "Ça n'est rien que du sucre et de l'eau. Si ça ne marche pas la première fois, tu recommences et c'est pas grave". Ça m'a frappé. Je sais pas pourquoi, mais de le voir lui prendre ça comme ça... Pourtant, c'est un grand chef, et ce qu'il fait, je serais pas capable de le faire. Mais pour le caramel, ça a été assez pour me donner le goût d'essayer. Et ça a marché. Maintenant, quand j'ai une rage de sucre, je me fais du caramel à l'amaretto que je sers sur des fruits, et je me régale.

Ça m'a donné de l'audace, aussi. L'autre jour, la fille qui suit des cours de japonais avec A. est venue souper (en fait, comme elle a ses cours de violon à deux stations de métro le mercredi après-midi, et les cours de japonais le même soir à deux pas de chez nous, elle vient souper ici tous les mercredis soir! ;)). Elle regardait les sacs de pommes qui traînaient encore sur notre table de cuisine, et je lui parlais de trucs à la pomme que j'aimais bien. J'ai alors appris qu'elle n'avait jamais mangé de pomme à la tire. J'ai trouvé ça spécial, parce que pour moi, tout le monde en a mangé au moins une fois. Je me suis dit que j'essaierais d'en faire pour qu'elle puisse y goûter. Et bien go!, le mercredi suivant (hier), je sors mon thermomètre à bonbons, cherche une recette sur internet, et je me lance. Ça a bien été, et c'était délicieux.

Y'a plus rien qui me fait peur, lol! (En fait, c'est pas tout à fait vrai, parce que LE truc que j'arrive pas à faire en cuisine, c'est la sauce hollandaise. Je la fais à partir d'un sachet, parce que quand j'ai essayé d'en faire from scratch, j'ai vraiment fouaré d'applomb... et là, j'ose plus me réessayer. Jacques Robert, montre moi à faire de la sauce! ;)))

Sunday, August 17, 2008

Les "pot stickers"

Une des recettes que je fais régulièrement et qui a toujours du succès est celle des "pot stickers" (en chinois : Guotiech). Pour ceux qui en sont à faire "de kessé?", je puis vous dire qu'il s'agit d'une sorte de dim sum, ou encore un genre de ravioli chinois.

J'ai appris à faire des pot stickers en suivant une formation grand public à l'I.T.H.Q., juste à temps, d'ailleurs, puisque l'I.T.H.Q. a abandonné son programme public l'année d'après.

J'entreprends ici de vous expliquer ma recette, question de vous faire profiter de mon savoir culinaire :



Pot stickers

Farce :
1 lb à 1 1/2 lbs de porc haché maigre
1 oeuf,
Sauce soja, au goût

(On peut ajouter à la farce des châtaignes d'eau ou des pousses de bambou ou de la citronnelle, les trois hachées finement, des champignons frits, des fèves germées, des oignons verts, des crevettes hachées, du chou râpé, des épinards, etc. Dans ce cas, réduire la quantité de porc à 1 livre. Personnellement, la carnivore en moi [ou la paresseuse?] préfère seulement la viande, mais c'est une question de goût. D'ailleurs, une fois que l'on maîtrise la technique, on peut inventer des farces selon son goût. J'ai moi-même expérimenté avec une farce au champignons et une farce au canard, et c'était assez réussi!)

1 paquet de pâte à egg roll
Lait

Sauce pour pot stickers :
60 ml de sauce soja
Quelques gouttes d'huile de sésame
Quelques gouttes de sauce Tabasco verte
Eau


Mélangez vigoureusement tous les ingrédients de la farce.

Prenez une feuille de pâte à egg roll. Plus ou moins en son centre, versez une petite quantité de farce. Allez-y avec parcimonie, puisque la farce doit cuire complètement en un laps de temps assez court. Répartissez-la sur la pâte en évitant d'en mettre trop épais en en laissant une bonne bordure pour pouvoir facilement sceller vos pot stickers (voir photo). Badigeonnez les côtés de la feuille avec un peu de lait. Repliez la feuille en triangle et bien sceller les bords avec une fourchette. Répétez jusqu'à ce qu'il ne reste plus de pâtes ou plus de farce.





Dans une tasse à mesurer de 250 ml, versez 60 ml de sauce soja. Ajoutez de l'huile de sésame et de la sauce Tabasco, au goût. Méfiez-vous, puisque l'huile de sésame est très goûteuse et quelques gouttes seront sûrement suffisante. Remplissez la tasse jusqu'à 250 ml avec de l'eau.

Dans une grande poêle, mettez suffisamment d'huile pour couvrir le fond. Idéalement, on utilise une huile d'arachide, mais toute huile neutre fera l'affaire (en fait, il m'est déjà arrivé d'utiliser de l'huile d'olive, et le résultat était toujours excellent). Mettez votre feu au maximum. Disposez les pot stickers dans la poêle en évitant qu'ils se chevauchent (il faudra répétez l'opération à quelques reprises pour cuire tous les pot stickers). Laissez les pot stickers griller dans la poêle, en résistant à l'envie de les retourner. Lorsque les pot stickers sont sur le point de brûler, mettez le feu au minimum et ajoutez la sauce (voir photo). Attention, ça revole (voir photo)! Idéalement, couvrez la poêle. Cuisez à feu très doux jusqu'à ce que la sauce soit pratiquement toute évaporée. Retournez les pot stickers, puis disposez-les sur une assiette (voir photo).







Rincez sommairement votre poêle. Refaites une tasse de sauce et recommencez la cuisson d'autres pot stickers. Continuez jusqu'à ce qu'il ne reste plus de pot stickers. En général, il faut répéter l'opération 3 fois. Dégustez avec un riz au jasmin et une salade à l'orientale. Si les pot stickers fait en premier ont trop refroidi avant de servir, repassez-les à la poêle avec une ou deux cuillerée à soupe d'eau pour les réchauffer, ou passez-les au micro-ondes (ils ne ramolliront pas trop).

S'il vous reste de la farce à la fin de l'assemblage, roulez la viande qui reste en petites boulettes (on peut ajouter des graines de sésame dans le mélange). Cuisez les boulettes dans la même poêle que celle que vous avez uilisée pour les pot stickers. Servez-les avec le riz et la salade, ou simplement en soupe dans un peu de bouillon de poulet. S'il reste des pâtes, faites-les frire dans un poêlon dans un peu d'huile jusqu'à ce qu'elles bien dorées et servir en entrée avec une sauce asiatique.

Saturday, August 9, 2008

Cuisine et Scandinavie

New Scandinavian Cooking - Ceux et celles qui me connaissent savent à quel point j'aime cette série. Parce qu'elle nous fait découvrir, entre autre, la Norvège et ses recoins les plus beaux. Montagnes, fjords, forêts, vestiges Vikings... Il le mérite, son award, Slartibartfast (je ne comprends pas... Mon correcteur ne reconnait pas ce mot-là! ;)).

Oui, bon, c'est vrai que le côté bouffe y est aussi pour beaucoup. C'est d'ailleurs ça qui m'a fait écouter la série, au départ. Ensuite, je suis tombée en amour avec la Norvège, et on peut dire que le Ministère du tourisme Norvégien (qui finance l'émission en partie) a accompli sa mission. J'veux y'aller!!!

Mais bon, j'en reviens à la bouffe. Je n'ai rien contre les émissions de cuisine traditionnelles où un cuisinier ou une cuisinière, derrière son comptoir, nous démontre comment faire telle ou telle recette. J'aime ça, même. Mais ce qui m'a charmé dans "New Scandinavian Cooking" (mis à part les paysages), c'est le côté al fresco de l'émission. Andreas Viestad, le chef, a besoin de moules pour réaliser ses "Mussels with Aquavit and Tarragon"? Il embarque dans une chaloupe et s'en va en chercher sur le bord de la rivière à côté de chez lui. Besoin de glace pour terminer la "Apple Ice Cream with Rosemary and Honey"? Il va terminer la recette sur un glacier. Et quel meilleur endroit pour cuisiner des "Oranges à la Norvégienne" qu'au sommet d'une montagne, dans un centre de ski, alors que des skieurs descendent sur les pistes à l'arrière... J'aime aussi le côté un peu léger de l'émission. Comme quoi, il ne faut pas se prendre au sérieux, même si on est un chef de renommée internationale. Et puis, il y a cette envie de faire les choses autrement, pour le plaisir. Laissez-moi illustrer ceci avec un exemple éloquent (faut écouter jusqu'à la fin, sinon, vous comprendrez pas!) :



Je vous invite d'ailleurs, si vous voulez en apprendre sur la science de la cuisine, entre autre, à consulter la colonne d'Andreas Viestad dans le Washington Post : The Gastronomer. C'est en anglais, par contre...

Et pour ceux et celles qui voudraient comprendre ce qui me fascine dans les paysages Norvégiens, je vous offre ceci (malheureusment, les dernières secondes du clips sont vides, mais bon.. c'est tout de même le truc qui illustre le mieux ce que j'aime de la Norvège) :

Wednesday, July 30, 2008

Eggsquis

Je suis allée manger au Eggsquis avec A. en fin de semaine. Première chose qui me frappe, c'est le gérant qui me fait un grand sourire. On vient assez régulièrement pour qu'il nous reconnaisse, et je crois qu'il se fait un devoir d'être particulièrement cordial avec ses clients réguliers. Deuxièmement, un nouveau menu. Plus de photos, plus de plats santé, mais - enfer et damnation! - plus de "Spécial Eggsquis"! Je suis hyper déçue. Tant pis, je vais essayer les oeufs bénédictines réguliers. Quand je commande, la serveuse me demande si je veux bien avoir mes oeufs sur muffin anglais. J'imagine donc que l'on peut donc toujours les avoir sur pain doré. Mais j'avais déjà décidé d'essayer les bénédictines "standards". Pas de regrets! Le changement de menu est conjugué avec un changement de boulanger, semble-t-il. Les muffins sont moelleux, mais bien grillés, donc encore croustillants. Tant mieux. Au fond, c'est mieux comme ça. Les oeufs bénédictines ne sont toujours pas bon pour la santé, mais sur des muffins anglais, c'est sûrement un peu mieux que sur le pain doré...

Tuesday, July 29, 2008

Le sucre vanillé

Depuis que je vais régulièrement au Marché Jean-Talon, j'ai l'occasion d'acheter de la vanille en gousse. En plus d'avoir un goût délectable, ces petites merveilles peuvent avoir une seconde vie après leur usage premier : une fois la gousse dépourvue de ses graines, on peut certes l'utiliser pour parfumer des crèmes ou des sauces, mais on peut aussi déposer ladite gousse dans un pot de sucre et la laisser parfumer celui-ci avec ses arômes vanillées.

Je viens à l'instant de préparer les fraises que je me promets de manger ce soir. Je les ai lavées, équeutées, coupées en deux puis les ai saupoudrer de sucre vanillé. Elles devraient alors rendre un peu de leur jus et celui-ci devrait se mélanger avec le sucre pour me donner un sirop de fraise au goût de vanille. Je jubile.

D'ailleurs, prendre le matin son café avec un peu de sucre vanillé est une expérience fort plaisante... Si j'avais un bed and breakfast ou un restaurant de déjeuners, je m'arrangerais pour qu'il y ait un pot de sucre vanillé sur toute les tables!

Thursday, July 24, 2008

Les grilled-cheese

Pas d'inquiétudes, je ne suis pas sur le point de vous expliquer comment faire cuire un grilled-cheese. Je veux discuter ici d'une question beaucoup plus capitale : dans quel sens doit-on couper un grilled-cheese? Horizontal? Diagonal? En combien de carrés/pointes?

Pour A., c'est en 4 carrés. Moi je suis en 4 pointes. C'en fut presque une cause de divorce!

Plus sérieusement, il y a plein de petites choses comme ça, qu'on nous transmet et qui sont sans importance, et pourtant, on les répète inconsciemment et on ne les remarque que lorsque l'on tombe sur quelqu'un qui ne fait pas comme nous. C'est comme la façon de plier les draps lorsqu'ils sortent de la sécheuse, le côté que l'on utilise sur la pôle à serviette...

Je ne sais pas trop pourquoi je pense à ça. Par chez nous, on dit que c'est du "random acces memory". C'est comme se mettre à chanter spontanément une chanson que l'on a pas entendu depuis des lunes, ou employer une expression qui sort d'on ne sait où...

Le curcuma...

Pour ceux qui se demandent : "de kessé?", sachez d'abord qu'il s'agit d'une épice que l'on emploie beaucoup en Asie. C'est souvent ce qui donne sa couleur jaune au curry, ou à la moutarde... jaune.

En ce moment, le curcuma fait fureur. Il fait partie de ces aliments merveilleux dont il faudrait se gaver pour ne pas attraper le cancer, stimuler son cerveau, et probablement aussi ne pas perdre ses cheveux. ;)

Je n'insiste pas sur mon opinion des modes alimentaires, il suffit de dire que je me méfie des miracles et que je ne suis pas la mode...

Pourquoi, donc, est-ce que je vous parle du curcuma? Parce que j'en ai utilisé récemment, voilà pourquoi! Par souci esthétique plus que gustatif, en fait. Cette belle couleur jaune... Et puis, ça goûte quand même bon alors!

Mon A. fait des GN (jeu de rôle médiéval en grandeur nature, pour les non-initiés). Quel rapport avec le curcuma? J'y arrive. A. part donc "dans l'bois" une fin de semaine par mois pendant l'été. Moi, je n'y vais pas. J'ai bien essayé de participer à ces activités, mais ça ne me dit rien, alors plutôt que d'y aller de reculons, je n'y vais pas. Alors je passe le week-end en célibataire (moi, je dis que je suis "veuve de GN"). Ça ne me palpite pas toujours, mais bon. Ce qui me palpite, par contre, c'est de cuisiner pour A. pour sa fin de semaine. Je lui concocte toutes sortes de choses : pain d'épices, pain à la bière, rouleaux vanillés cannelle -cardamome, quelques sandwichs... Et j'en fait en abondance! "Tu n'es pas obligée de faire tout ça" qu'il me dit souvent. "Pourquoi pas? que je lui réponds. Cuisiner pour toi et tes compagnons de jeu, c'est le seul plaisir que je retire des GN alors...". Très constructif, je sais! ;)

Le curcuma? Oui, oui. J'y suis. Presque... Toujours est-il que cette année, A. a décidé de jouer le rôle d'un personnage asiatique. Vous voyez où je veux en venir? C'était l'occasion pour moi de faire des expériences culinaires pour lui concocter des petits plats agencés avec son personnage. J'ai donc fouillé dans mes livres de cuisine et me suis trouvée une recette de riz collant, pour lui faire des boules de riz (une recette de riz à sushi, en fait, mais comme je dois lui préparer des choses qui ne nécessitent qu'un refroidissement sommaire [glacière oblige!], je me voyais mal lui envoyer du poisson cru!).

C'est bien beau, les boules de riz, mais nature, ça reste un peu fade. Je les ai donc assaisonnées comme bon me semblait (quelques-unes aux graines de sésame, d'autre à la coriandre ou au garam masala). J'avais aussi vu dans mon livre quelques idées, c'est à dire d'employer du jus de betterave pour faire des boules bien roses (certains initiés y verront une certaine ironie), ou du curcuma pour en faire de jolies boules jaunes. Je me lance donc dans le curcuma. Mais bon, vous me connaissez, je peux parfois tomber dans l'excès (comme dans la longueur des entrées de ce blog!).

Au printemps, je me suis acheté une boîte pleine d'épices indienne à la boutique "Olives et Épices" du Marché Jean-Talon (on pourra peut-être vous raconter mes manies de groupie...). Il y a de tout, et ce, dans l'état le plus brut possible. La cardamome est dans son enveloppe verte, la coriandre en graines entières, le gingembre en morceaux séchés... et le curcuma en moreaux de racines déshydratées. En générale, j'aime ça. C'est véritablement un plaisir que de moudre les épices dans un mortier, dans sentir les parfums qui se relâchent, de travailler la texture jusqu'à la consistance que l'on désire... Mais le curcuma...

Premièrement, il faut voir le machin : un morceau brunâtre et difforme, peu inspirant, et dur comme de la pierre. D'abord, je ne voulais pas utiliser tout ce que j'avais. C'était la première fois que j'en employais, et je voulais qu'il m'en reste pour une prochaine fois. Juste diviser cette première racine fut tout une expérience.

Je tente d'abord de la casser "à bras" (ou plutôt "à doigts"), pour constater que c'était impossible. Dur comme de la pierre, je disais? C'est à peine une exagération. Et puis sa tache! En le temps de le dire, j'avais les doigts tout jaunes. Et ça ne part pas facilement. Mais bon, à ce moment-là, j'en riais encore... Devant cette absence totale de succès, je change de méthode. Je dépose la racine dans mon mortier, et je lui donne un bon coup. Succès mitigé. La racine saute dans les airs, retombe sur la table, mais au moins j'en ai détaché un éclat. Forte de cette minuscule victoire, je recommence. Après quelques nouveaux vols planés de ladite racine, je parviens enfin à la morceler. "Ouf! que je me dis. Le pire est passé". Ah... L'innocence...

Je place la quantité de curcuma dont je pense avoir besoin dans mon mortier et je range le reste. Avec mon pilon, je presse doucement sur les éclats de racine dans l'espoir de les réduire en morceaux plus petits. Niet, nada, rien! J'y mets un peu plus de force, puis encore un peu plus, mais ça ne bouge pas. Bon. Je donne un bon coup, ce qui ne fait qu'éjecter les éclats qui s'en vont valser sur le plancher. J'emprunte la litanie employée généralement par mon père. Ça fait du bien. J'attrape les morceaux, les frotte un peu, les remets dans le mortier, et je recommence. Après maintes tentatives (et maintes fouilles archéologiques pour retracer mes éclats), j'arrive à un résultat grossier, mais satisfaisant. "C't'assez!" je m'écris en émulant à nouveau le paternel (il a d'ailleurs lui-même proposé de faire de cette phrase son épitaphe). Je mélange le curcuma au riz, et j'obtiens effectivement une superbe couleur jaune. Le goût n'est pas mal non plus. Ouf... A. a aimé aussi. Encore mieux.

Faut par contre voir le fond de mon mortier, tout jaune. J'ai eu beau le frotter plusieurs fois, il n'en est pas encore revenu.

Ma conclusion : moudre ses épices est un plaisir dont il ne faut pas se priver, mais pour le curcuma, ACHETEZ-LE MOULU! ;)

Wednesday, July 23, 2008

Cook 1.0

La bouffe. C'est aussi un sujet dont je risque de traiter souvent ici. J'aime ça. Je suis gourmande.

J'aime cuisiner, certes (je sors à l'instant de ma cuisine où j'ai concocté un délicieux dessert pour ce soir [peut-être mettrais-je la recette en ligne sur ce site?]). J'aime aussi lire des recettes. C'est ma lecture de chevet. En ce moment, il y a une pile de livre de cuisine sur la tablette au-dessus de ma tête de lit. Je les achète plus vite que je les lis. Mauvaise habitude, je sais. Je suis impulsive. Encore un défaut. Je trouve aussi des recettes sur internet, que je reformate et imprime pour les conserver dans un cartable. Je dis un, mais en fait, j'en suis à 3 cartables de 2" presque plein. Je suis excessive, aussi, apparemment. Pour moi, c'est comme une collection. Ça n'est pas pire que les timbres ou l'argent, non? En fait, c'est même profitable pour les gens autour de moi! ;)

Je suis présentement en train de lire le livre "Cook 1.0", d'Heidi Swanson (son blog : http://www.101cookbooks.com/). J'adore. Le blog, oui, mais surtout le livre. Bon, je sais que certains vont crier : "Pas de la cuisine végé!" et je tiens à préciser que je suis une carnivore convaincue. Mais j'aime explorer. J'aime expérimenter. Et j'aime la variété. Alors, pourquoi pas? Et puis, c'est qu'il est bougrement bien fait, ce livre. On y trouve les sections habituelles (déjeuner, dîner, accompagnement, souper, etc). Mais ce qui rend ce livre particulièrement intéressant, c'est ce que contiennent ces sections. D'abord, des recettes de bases. Et ensuite, des tableaux, avec plein de variation. Par exemple, dans la section déjeuner, on retrouve une recette de crêpe de base, et ensuite, une double-page avec des tableaux et 6-8 variations. Ensuite, on passe à une recette de fritatta de base. Et ensuite, ces 6-8 variations. Les tableaux sont bien fait, facile à comprendre, facile à consulter. Et ça reste simple. Une dizaine d'ingrédients, généralement.

J'ai hâte de mettre quelques-unes de ces recettes à l'épreuve! En tous cas, je vous le recommande. Je ne sais pas, par contre, s'il est disponible en français ou s'il le sera éventuellement. À suivre...?