Friday, October 24, 2008

Grmbl grmbl...

Je suis vexée. Hier, je voulais écrire un post et Blogger était down alors, je ne l'ai pas fait. Et aujourd'hui, je ne trouve plus ce que je voulais écrire! Mozus de mémoire gruyère!

Oh well... Je vous balance donc quelques observations en vrac, et on verra bien! ;)

Fin de semaine de pluie a l'horizon. Bien que ça soit autrement dommage, ça fait presque mon affaire. Je m'en vais voir mes parents en fin de semaine. Ceux-ci vivent dans les Laurentides, aux alentours de Saint-Sauveur, et donc d'un coin hyper touristique, alors les routes sont toujours engorgées au maximum. Un trajet qui devrait prendre autour d'une heure peut souvent nous prendre près de deux heures, avec les bouchons et les travaux. J'ai horreur de ça, car il n'y a rien qui me donne plus le mal des transports que le avance-arrête occasionné par les bouchons de circulation. Mais lorsqu'on annonce une fin de semaine so-so, les gens sont moins portés à chercher l'air Laurentien, et c'est tant mieux pour moi!

Les Américains sont de perpétuelles sources d'amusements (et souvent de découragements). Par exemple, en ce moment, c'est la série Mondiale de baseball. Or, dans la MLB, il n'y a que les Blue Jays de Toronto qui ne sont pas une équipe américaine. Il est où, donc, le "monde" là-dedans? Mais bon, j'imagine que, quand on est le nombril du monde, ben, on a le droit de dire ce que l'on veut! ;)

J'ai écouté cet après-midi un reportage sur la baisse inquiétante des populations de requins à travers les océans du monde suite à la surpêche. Bon, évidemment, c'était un truc un peu mélo, avec des grands discours écolo, mais c'était tout de même intéressant. Voici quelques faits que j'ai retenu, en vrac :

- Les requins sont responsables, en moyenne annuellement, de la mort de 5 personnes à l'échelle du globe. Les tigres et les éléphants causent la mort d'une centaine de personnes par années. Selon ses statistiques, vous avez plus de chance de vous faire frapper par la foudre que de vous faire mordre par un requin.

- La population des requins a diminué de 90% lors des 100 dernières années à cause de la surpêche. Le temps que j'ai écouté ce reportage (2h), on avait tué dans le monde environ 15 000 requins.

- En Asie, un aileron de requin peut valoir jusqu'à 450$/lb.

- Le commerce des ailerons de requins est l'industrie la plus lucrative après le commerce de la drogue.

- Pourquoi c'est si grave, la pêche aux requins? D'abord, au-delà du simple principe de vouloir sauvegarder les espèces de l'extinction et d'appauvrir notre biodiversité, le problème de la diminution de la population des requins a un effet direct sur l'avenir de la planète. 70% (me semble, je ne suis plus sûre du chiffre) du gaz carbonique est filtré par le phytoplancton. Or, sans les requins pour régulariser les populations de poissons qui s'en nourrissent, le phytoplancton risque aussi l'extinction, et ça, ça veut dire une catastrophe au niveau de l'effet de serre!

Intéressant, non? Cela dit, je vous rapporte les faits tels que présentés dans le film, c'est à dire du point de vue d'activistes acharnés, et quoique je ne doute pas que la situation soit catastrophique, je mets tout de même un petit bémol sur ses affirmations.

Sinon, ce que je n'aime pas de ces documentaires, c'est qu'ils sont assez monolithique : tuez les requins, c'est mal, donc ceux qui tuent des requins sont des méchants. Je ne veux pas nier qu'il existe sur cette planète, malheureusement, une bonne portion de gens sans scrupules, mais dans toutes les causes il existe des victimes des deux côtés. Bref, s'il existe des gens qui s'en mettent plein les poches avec les ailerons de requins, il reste que si les pêcheurs du Costa Rica ou d'ailleurs ne mourraient pas de faim, ils seraient sûrement beaucoup moins tentés d'embarquer dans le braconnage. Oui, une bonne partie de la solution vient de la sensibilisation des gens envers le problème, mais une autre partie viendra d'une répartition équitable des richesses de notre planète.

Que faire, donc, en temps que personne semsibilisée? Bien sûr, vous pouvez vous engager dans Greenpeace et partir en bateau 1 ou 2 ans pour lutter de façon plus ou moins extrêmes contre le braconnage, mais je doute que ça soit à la portée de tout le monde (et puis, même si j'aime notre planète et toutes les formes de vie qui y vivent, je suis plus ou moins d'accord avec les méthodes radicales employées par certains groupes surmotivés). Dans le plus réaliste, il y a des choses simples que l'on eut faire en tant que consommateur. D'abord, évidemment, s'abstenir d'acheter du requin à l'épicerie et au resto (et même montrer son indignation aux commerçants qui vendent sous quelques formes que ce soit [nourriture, médicaments] des produits à base de requin. Mais vous pouvez aussi étendre vos habitudes et favoriser les comportements responsables des pêcheurs en choisissant ce que vous mettez dans votre assiette.

Par exemple, si vous avez envie de poisson, favorisez le pangasius ou le tilapia, qui sont deux poissons de cultures, herbivores, donc dont les populations destinées à la consommation sont adéquatement controlées et qui ne sont pas non plus nourris avec les rejets de la pêche irresponsable. Choisissez des crevettes qui ont été pêchées dans des eaux froides de l'Atlantique, là où la réglementation est plus stricte; on y pêche de façon à protéger les fonds marins. Et puis, ça vous permet d'encourager l'économie locale en favorisant les petites crevettes de Matane, ou sinon, vous pouvez trouver hyper facilement des crevettes du Groenland qui sont délicieuses.

Pour d'autres idées, vous pouvez consulter le document suivant :

http://www.greenpeace.fr/presse/oceans/GuideEco-Conso.pdf

Sans vous tapez la totale, vous y trouvez tout de même une liste des poissons à éviter (y'a le flétan là-dedans, sniff, sniff...), de même qu'un tableau des périodes de reproduction des poissons de consommation courante, donc vous savez à quel période de l'année il vaut mieux éviter de les consommer.

Sinon, il reste les mêmes consignes que d'habitude : achetez localement, favorisez les produits équitables et, si possible, favorisez le bio lorsqu'il est achetable!

Bon, ça va, j'ai fini de jouer à la moralisatrice! ;)

Sinon, j'avoue que j'ai un faible pour les documentaires animaliers. Je vous l'ai dit, j'ai toujours eu un faible pour les animaux, des pratiquements toutes les espèces. Ce que j'aime dans ce que je vois récemment, c'est une hausse du respect que l'on accorde à des bestioles de tous genres. Ainsi, plutôt que de nous dépeindre le grand requin blanc comme une mindless killing machine, des chercheurs ont récemment découvert que les grands blancs chassaient parfois en coopération, ce qui laisse croire qu'ils pourraient avoir une forme de hiérarchie ou d'organisation sociale. On a aussi récemment prouvé que le crocodile était beaucoup plus intelligent que l'on ne le pensait, et possédait une ouïe admirable, car dans un jardin zoologique, des gardiens ont réussi à apprendre à des crocos à reconnaître leur nom et à performer quelques tours. On soupçonne que les variations kaléidoscopiques de l'encornet géant (Humboldt squid) sont une forme de language. Bref, on s'enthousiasme de la complexité des bêtes qui nous entoure, et on ne les considère plus avec la simplicité qui a fait que pendant longtemps, on a cru que les dinosaures étaient des monstres patauds et sans cervelle, que les hyènes étaient des charognards puériles, que les oies étaient des "têtes de linotte", etc... On essaie de nous représenter les animaux comme ils le sont vraiment, avec leurs forces et leurs faiblesse. Maintenant, faudrait juste pouvoir mettre fin à toutes ses manigances dans les tournages et on aurait droit à de l'information qui n'est pas (moins) biaisée! ;)

Bon ben, je vous ai encore pondu un roman...