Ce
week-end, j'étais chez mes parents à MH. Dans l'ensemble, ça été une belle fin de semaine. Belle température samedi, bonne bouffe, bon porto, partie d'Arkham Horror avec mon frère,
placoting avec ma maman et même une jasette sur les voyages avec mon père.
On a aussi chassé la chauve-souris. Une de ces bestioles volantes s'était introduite dans la maison. J'aime bien les chauves-souris, mais malheureusement ce sont des animaux qui sont souvent porteur de la rage, et avec notre berger allemand Patmol dans la maison, la chauve-souris n'était pas trop la bienvenue. C'est finalement mon père qui l'a attrapée avec son filet à pêche et il a ensuite pu la relâcher saine et sauve, quoique peut-être un peu confuse...
Le truc moins cool de ma fin de semaine, c'est les nouvelles du côté de ma grand-maman. Certain(e)s d'entre vous savent déjà qu'elle a fait une grosse pneumonie au début du mois de juillet. Elle était déjà plutôt affaiblie, et la pneumonie l'a vraiment amochée. Elle était finalement sortie de l'hôpital et rentrée chez elle, et je croyais qu'elle prenait du mieux lentement mais sûrement, mais apparemment, ça n'est pas tout à fait comme ça que ça se passe...
Je ne suis pas tellement à l'aise à parler de choses hyper personnelles sur le net. Ça a l'air drôle de dire ça après avoir publié plein de choses à propos du décès de mes chats, mais ces événements ne concernaient que moi et mon mari. Là, ça concerne ma famille... En même temps, j'y ai rêvé toute la nuit, à ma grand-mère, et je me dis qu'il faut que ça sorte...
Bref, la convalescence de ma grand-mère ne se passe pas bien, parce que ma grand-mère se laisse aller. Elle mange peu ou pas, ne suit pas les recommandations du médecin, prend mal (ou carrément pas) ses médicaments... C'est comme si elle avait complètement abandonné. Pourtant, physiquement à tout le moins, elle n'est plus "malade". Mais elle semble juste ne plus vouloir se battre, ne pas vouloir se remettre.
Je sais que ça fait un bout de temps qu'elle est lasse. Elle ne s'est jamais vraiment remise de la mort de ma tante (j'avais à peu près 8 ans à l'époque), et elle a beaucoup souffert de la mort de mon grand-père. Pourtant, elle avait toujours l'air de vouloir continuer, de s'agripper. Mais là...
Je ne sais pas trop ce qui va se passer. Mes parents sont tous les deux terriblement inquiets, chacun à leur façon.
Pour ma mère, c'est très difficile, parce que c'est un peu ce qui est arrivée à ma grand-mère maternelle. À un moment donné, elle a cessé de manger, de sortir, de prendre soin d'elle, et elle s'est affaiblie au point ou elle finit par faire une embolie pulmonaire. À cette époque, ma mère et mon grand-père avaient tout essayé pour l'aider. Ils l'avaient amené chez le médecin, à l'hôpital, chez psychologues et psychiatres, mais personne n'a pu rien faire. Ça a été comme un suicide passif.
Pour mon père, le plus dur, c'est qu'il s'occupe quotidiennement de ma grand-mère depuis qu'elle est entrée à l'hôpital. Tous les jours, il va la voir et essaie de l'aider et de l'encourager. Il a tout essayé : patience, gentillesse, gâterie, fermeté, exigence, impatience... Rien à faire. Il a fini par se fâcher, par lui dire qu'il ne la laisserait pas abandonner. Elle s'est fâchée aussi, a dit des choses qu'elle doit maintenant regretter...
Je ne sais pas trop ce qui va arriver. J'espère que c'est juste un mauvaise passe. Que ça va se tasser... Je me sens un peu impuissante. Ça me fait de quoi. Je suis inquiète pour ma grand-mère, c'est clair. Elle est très faible en ce moment, et donc très vulnérable. Quelque chose de bénin pourrait facilement devenir quelque chose de grave...
Je pense beaucoup à ma mère et à mon père aussi. Avec maman, je parle souvent. Mon père, c'est très rare qu'il se montre (volontairement ou pas) sous un jour plus vulnérable, et ça m'a vraiment touché de le voir les larmes aux yeux en fin de semaine. Je l'ai vu pleuré deux fois, mon père. Il est de cette génération/mentalité qui dicte qu'un homme, ça ne pleure pas.
Je n'ai pas grand'chose d'autre à vous dire que : on verra bien. Ça ne donne rien de me tourmenter sur la question. Je vais voir. Je vais probablement essayer d'appeler ma grand-mère, et de lui parler un peu. En même temps, si mon père, ma mère, mon oncle et sa femme ne peuvent pas lui faire entendre raison, je ne sais pas trop si je peux lui dire quoique ce soit qui ait un quelconque effet. Je crois que si je l'appelle, je ne vais même pas lui parler de rien. Juste lui dire que je l'aime et que je m'inquiète pour elle. Je l'appellerais bien cette semaine, mais mon autre oncle est là, et... disons juste que c'est très délicat, comme situation.
On verra...