C'est le titre d'un film tiré d'un roman de George Simenon ("Les fiançailles de Monsieur Hire"). Il passait à Télé-Québec dimanche (je suis tombée sur le début tout à fait par hasard). C'est la deuxième fois (à ce que je sache) que je vois un film tiré d'un des romans de Simenon (l’autre étant “Les fantômes du chapelier”, qui s’était avéré fort décevant par rapport au livre).
En général, je suis de celle qui préfère le livre au film dans 95% des cas. Probablement parce que je lis les livres et qu’ensuite je vois les films! ;) Je suis aussi difficile pour ce qui est du cinéma. Pour moi, un film, ça doit contenir un scénario, et ne pas être qu’un enchaînement d’effets spéciaux plus ou moins impressionnants (ça vous en dit gros sur mon opinion des blockbusters d’été). Pas que je n’apprécie pas de temps à autre un petit film de le seul but est de distraire (si c’est bien fait), mais en général, j’aime vraiment mieux les films dont l’histoire est plus complexe, ou à tout le moins plus présente. Plus de contenu que de contenant, finalement...
Ce qui fait que souvent, un livre est plus agréable qu’un film, pour moi, c’est justement la complexité de l’histoire. Je suis une curieuse née, et j’aime découvrir plein de choses, sur le déroulements des événements comme sur les personnages, leurs émotions et leur passé. En 2h d’images, il y a beaucoup moins de temps pour raconter qu’en 200 pages!
Y’a aussi cette tendance que je trouve horriblement vexante de changer l’histoire du livre pour le film. Je comprends que ce soit souvent par contrainte de temps et de simplification (c’est, après tout, un médium très différent, le cinéma), mais quand c’est juste “changer pour changer”, ça m’énerve. Un peu de respect pour l’auteur, s’il vous plaît!
Dans le cas de Simenon, par contre, ce qu’il a écrit peu passer assez bien d’un médium à l’autre puisque la plupart de ses romans sont très courts. Adolescente, j’ai vraiment eu un trip de Simenon. Un ami de mes parents a fait le ménage de sa bibliothèque et nous a donné la chance de fouiller dans les boîtes de livres dont il voulait se défaire. C’est là que j’ai fait la majeure partie de ma collection. Et justement, c’était de petits livres, assez brefs, donc qui se lisaient facilement. J’aime bien le personnage du Commissaire Maigret, et je crois que les “Maigret” en général sont parmi les meilleurs romans de Simenon. Ces autres livres sont en général plus intense, plutôt sombre. À ne pas lire quand on est déprimé, disons...
Le film de “Monsieur Hire” était, de ce que je me souviens (ça fait un bail que je l’ai lu!), assez fidèle au livre. Peut-être pas nécessairement dans les faits comme tel, mais certainement dans l’ambiance. La prémisse de l’histoire est assez simple : une jeune femme, Pierrette, est assassinée. Monsieur Hire, tailleur de métier, froid et distant, isolé socialement, est le principal suspect de l’affaire. Mais tout cela semble bien secondaire, puisque, pour la première fois de sa vie, Hire est follement amoureux. Secrètement, tous les jours, il passe des heures à observer une de ses voisines, Alice... Et l’intrigue se tisse autour de cela.
Bon, ça n’est ni l’histoire la plus palpitante, ni le film du siècle, mais ça m’a tout de même plu de me replonger dans l’ambiance Simenon. Tension, ambiguïté, inconfort... On éprouve de la pitié pour Hire, et en même temps, il nous dégoûte un peu, nous effraie. Sa gêne nous gêne. En même temps, ses silences et ses regards sont évocateurs. On peut très bien comprendre et s’imaginer ce qui se passe dans sa tête, et on peut se peindre un Hire plus ou moins creepy, selon ce que l’on ressent. Tout est gris, embrouillé. Bien ficelé (si ce n’est que pour quelques scènes qui s’assemble un peu gauchement), si l’occasion se présente à vous, jetez-y un oeil (c’est pas long en plus, alors si jamais vous trouvez ça merdique, vous n’aurez perdu que 1h15 de votre temps! ;)).
les Cavaliers
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RÉSUMÉ : Pendant la guerre de Sécession, le colonel nordiste John Marlowe
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5 days ago
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