Friday, July 25, 2008

Confession

En commencement ce blog, je me suis promis d'y raconter les anecdotes qui pimentent ma vie. Voici donc la première d'une probable longue série, et tant qu'à me jeter à l'eau, autant qu'elle soit salée (l'anecdote, et non pas l'eau).

J'aime mon appartement. Il est un peu étroit, mais pour un couple, c'est juste bien. Il a trois défauts. D'abord, la chambre (qui a une porte qui donne dans la ruelle :/ ) n'est pas très bien isolée. L'hiver, on y gèle. Ensuite, l'été, il y fait très chaud. C'est que l'on est mal orienté, et y'a pas moyen d'y faire circuler l'air (au moins on a pas trop de soleil pour plomber, mais l'hiver ça devient pratiquement un défaut). Et pour finir, l'insonorisation n'est pas totalement au point. Surtout dans notre chambre.

J'ai eu depuis que j'habite ici plusieurs voisins et voisines. L'une d'entre elles était plutôt volubile lors de ses ébats amoureux. Je dis volubile, mais ça n'était pas vraiment des mots. Plutôt quelque chose entre un geignement et la respiration d'une femme qui accouche. Un genre de "hhhun-hhhun-hhhun" agonisant qui montait d'un octave au moment critique (ce qui prenait plus ou moins de temps).

J'aime bien discuter avec mes voisins, mais je n'ai aucune envie de connaître la fréquence de leurs rapports intimes. Et puis, me faire réveiller la nuit par leurs épanchements (parce que c'était à ce point) me portait sur les nerfs. Or comment parler de quelque chose comme ça avec sa voisine? "Heille chose! J't'entends quand tu baises faque jouis plus vite ou baisse le volume"! Bon... Sans être aussi cru que ça, ça reste une question délicate. C'est le genre de truc qui me met mal à l'aise. Peut-être suis-je trop prude? Probablement.

Ça a duré un bout de temps. Je cherchais une façon de lui glisser un mot sur le sujet, mais sans succès. Et ça commençait à m'agresser. Un soir, alors que A. et moi étions en train de lire dans notre lit, nous entendons la voisine qui commence à s'égosiller. Sourire en coin. Que faire d'autre? Ça se prolonge. "Hhhun-hhhhun-hhhhun-hhhhun-hhhhhun". A. et moi finissons par avoir le fou rire, et essayons de couvrir nos couinements. Et puis, ça devient agaçant. Une peu tannée d'entendre la voisine dont les expirations n'en finissent plus, je m'exclame, d'une voix beaucoup plus forte que ce que j'escomptais : "Lâche pas [le nom de son chum]! Tu vas y arriver!". J'ai dû virer pivoine. A., moitié hilare-moitié embarrassé, me donne une tape sur le genou : "Chhhhuutttt!" Nous tendons l'oreille. Rien n'a changé dans la cadence. Ouf! Faut dire que dans leur vacarme, même si l'insonorisation n'est pas bonne, ils ne doivent pas nous entendre.

L'expiation vient enfin (!). A. et moi cherchons toujours à calmer notre fou rire. Quelle soirée!

Pour vous rassurer, je peux vous dire que l'histoire d'amour de ma voisine s'est terminée peu de temps après (peut-être les performances mitigées de son amant l'ont déçues? Après tout, ça été long avant de...!). Et ensuite, elle est restée célibataire. Encore ouf!

Les écluses...

Esprit de contradiction. Il fallait bien que je dise que je n'arrivais pas à écrire pour que l'inspiration s'empare de moi et que je ne sache plus m'arrêter.

Ça va se stabiliser... Je pense...

Histoires de rêves

Il est environ 2h30 am. Avant-midi, pas AM moi! ;)

Je ne dors pas. Ça n'est pas faute d'avoir essayé. J'ai même dormi. Mais il y a une quinzaine de minutes, je me suis éveillée en sursaut. Le genre de sursaut qui fait en sorte que l'on ne se rendort plus. Je rêve beaucoup, ou je devrais dire que je me souviens souvent de mes rêves.

Je ne dors pas très bien. Ça fait un moment déjà. Ça va, ça vient. Je peux passer quelques nuits paisible et puis ensuite, je ne suis plus capable de fermer l'oeil plus que 4 heures en ligne. Allez savoir! Souvent, je dis que ce sont mes gênes de facteur. Mon grand-père était facteur. Ma grand-mère raconte souvent comment elle faisait sursauter les infirmières à l'hôpital après ses accouchements en leur disant : "C'est l'enfant du facteur". (Vous vous demandez de qui je tiens mon caractère haïssable [dans le sens Québécois du terme, bien sûr]?)

Mais je m'égare. Ça n'est pas la dernière fois.

Je viens de m'éveiller en sursaut, vous disais-je. Pas un rêve si terrible, en fait. Mais ce genre de rêve qui vous colle à la peau, et qui vous garde dans un certain esprit longtemps après votre réveil. Je me suis éveillée crispée. Tellement que mon dos c'est mis à me faire mal. C'était étrange. Je n'arrivais pas à me détendre. J'ai l'impression qu'il a fallu que je décrispe consciemment chaque muscle, un à la fois.

Ça n'était pas si terrible, vous dis-je. Je vous raconte : j'étais à la maison, mais une maison de rêve typique, qui est un lieu précis sans l'être. La preuve, c'est qu'il y avait une pièce à l'étage, et il n'y en a pas dans mon appartement. J'étais au salon, et j'entendais du bruit là-haut. A. était dans son bain. Je me lève et je vais voir. Il y a quelqu'un qui rôde dans l'ombre. Et là, avec l'intuitive certitude que l'on ne peut avoir qu'en rêve, je réalise qu'il y a un portail dans la pièce en haut, et que celui qui est en haut est nul autre qu'un personnage de B5 (une série qu'A. écoute). Je n'ai pas peur, parce que je sais que c'est un type bien. En même temps, je ne sais pas trop comment réagir. Je voudrais qu'A. soit là. Après tout, c'est son émission! Je cogne à la porte de la salle de bain (qui est magiquement apparu à côté de moi. Je le fais du bout des doigts, parce que je ne veux pas attirer l'attention de l'individu en haut. Pas de réponse d'A.. Je frappe un peu plus fort, mais il n'entend toujours pas. "Il doit avoir la tête sous l'eau, je pense". Je frappe encore plus fort, mais je commence à stresser, parce que je veux pas être remarquée. Encore plus fort. Un coup d'oeil nerveux en haut de l'escalier. Le type ne bouge plus. Il a entendu. Il descend une marche. La panique s'empare de moi. Pas une terreur. Plutôt le genre de stress que l'on ressent avant de parler devant une foule, mais très intense. Je me mets à marteler la porte de la salle de bain, mais A. n'entend toujours pas. Et je m'éveille, avec cette sensation de panique qui ne veut pas s'envoler.

Tiens, ça me fait penser à autre chose. Je suis allée chez ma belle-soeur E. passer quelques jours récemment (pour l'aider avec sa petite puce, ma filleule). Je dors dans le sous-sol. Je suis en train de rêver que je suis chez moi, sur mon lit, et qu'une multitude d'insectes est en train d'essayer d'y grimper. J'essaie de les éloigner, mais il y en a toujours plus et ils finissent par me grimper dessus et... et je m'éveille en sursaut. Cette fois, la peur s'efface rapidement. Par contre, j'ai la sensation d'avoir encore quelque chose qui me marche sur le corps. C'est un peu comme quand on écoute un film à la "Arachnophobia" et qu'à chaque fois que l'on remue un poil, on a l'illusion d'avoir une araignée qui nous court sur la peau et l'on sursaute à rien. J'essaie de me convaincre rationnellement que c'est ce qui se passe, et pour me rassurer, je regarde vers mon bras. Horreur! Il y a vraiment une araignée qui me marche dessus. Nouveau sursaut de ma part. D'une pichenette, j'expulse l'arachnide à l'autre bout de la pièce.

Je ne suis pas une grande fan des araignées (quoiqu'elle m'effraie plus depuis). J'ai le coeur qui pompe. Il est 5h du matin (la nuit me mène à rien...). Trop tôt pour se lever. Je monte à l'étage. Je passe à la salle de bain. Je bois un verre d'eau froide. Ça va mieux. Je retourne me coucher. Je m'installe confortablement. Alors que je ferme les yeux, j'ai l'impression d'apercevoir un mouvement. J'ouvre les paupières, et que vois-je sur le sol à un pied de ma tête? Un faucheux! Encore un sursaut. Je m'assieds sur le matelas, attrape la boîte de Kleenex qui est à côté (le seul objet à ma portée) et vlan! Écrasé. Je soulève la boîte pour constater que non. Le faucheux est bien en vie (une patte en moins) et il court maintenant à toute vitesse. Le plancher du sous-sol est recouvert de tuiles molles, puisque éventuellement, ça serait le terrain de jeu de la petite. J'ai le pouls qui s'emballe. Je me penche et lui envoie un autre coup de boîte. Et cette fois, j'appuie fortement et je fais glisser la boîte de gauche à droite plusieurs fois. Pas ce coup-ci, mon salopard! Je soulève timidement la boîte. Je l'ai eu. Je ramasse sa dépouille avec un Kleenex (ils sont à ma portée! ;)) et l'envoie au poubelle. Je ne me suis pas rendormie.

Lorsque ma belle-soeur s'est levée, je lui ai raconté mes mésaventures, et au final, on a bien ri...